Résumé de la décision
La Cour administrative a été saisie par M. B..., qui contestait une ordonnance du Tribunal administratif de Versailles. Il demandait l’annulation de cette ordonnance, l'annulation d'un arrêté de refus de titre de séjour, ainsi que d'autres demandes connexes. M. B... invoquait la tardiveté de la notification de l'arrêté de refus de séjour, des irrégularités dans les décisions prises à son encontre, et a demandé une indemnisation au titre des frais de justice. La Cour a rejeté sa requête, concluant que sa demande était irrecevable en raison du dépassement du délai de recours.
Arguments pertinents
1. Tardiveté de la demande : La Cour a estimé que M. B... a correctement reçu notification de l'arrêté de refus de titre de séjour, ce qui signifie que le délai de recours commençait à courir à partir de cette notification. La décision précise : "la preuve que l'étranger a reçu la notification régulière de cette décision peut résulter des mentions précises, claires et concordantes...".
2. First notification properly served : Il a été établi que l'avis de passage de la Poste avait bien été délivré et que M. B... n'a pas réussi à prouver qu'il n'avait pas reçu l'avis ou qu'il avait contesté avec succès les preuves fournies par l'administration. La Cour a formulé que "si M. B... conteste avoir reçu l'avis de passage de la Poste, il ne fonde ses allégations sur aucun élément contredisant ces mentions".
3. Omission à statuer : La Cour a considéré qu'étant donné que la demande de M. B... était tardive, le président du tribunal était justifié de rejeter sa demande par ordonnance sans examiner les autres moyens fournis : "la demande de M. B... était tardive, le président du tribunal... pouvait statuer par ordonnance sans répondre aux moyens".
Interprétations et citations légales
1. Article pertinent : La décision s'appuie sur le Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile. En particulier, l’article mentionné est :
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 512-1 : Cet article prévoit que l'étranger peut demander l'annulation de la décision qui lui impose une obligation de quitter le territoire dans un délai de trente jours suivant sa notification.
2. Responsabilité de l'administration : L'engagement de l'administration à prouver la bonne notification d'un acte administratif met en lumière l'importance de la rigueur procédurale. La Cour a observé que "la preuve que l'étranger a reçu la notification régulière de cette décision peut résulter des mentions... en cas de retour non réclamé".
3. Retard non excusable : La décision précise que l'initiative de l'administration de procéder à une seconde notification n'interrompt pas le délai de recours, affirmant que "la circonstance que le représentant de l'Etat ait procédé... n'a pas eu pour effet de faire courir à nouveau le délai de recours contentieux".
En somme, les éléments de la décision montrent l'importance du respect des délais dans le cadre des recours administratifs ainsi que la rigueur exigée pour établir la preuve de la notification d'actes administratifs.