Résumé de la décision :
M. B..., représenté par son avocat, a demandé l'annulation d'un jugement et d'un arrêté préfectoral refusant le renouvellement de sa carte de séjour temporaire au motif qu'il remplissait les conditions de l'article L. 313-11 du code de l'entrée et du séjour des étrangers. Le tribunal a rejeté sa demande, considérant que le refus n'était pas illégal et que les droits de M. B... au respect de sa vie privée et familiale n'avaient pas été disproportionnellement affectés.
Arguments pertinents :
1. Sur la méconnaissance de l'article L. 313-11 :
- M. B... a soutenu que l'arrêté préfectoral ignorait ses droits en matière de santé, stipulant que son état requérait une prise en charge médicale indisponible dans son pays d'origine. Cependant, le tribunal a considéré que "le refus de renouvellement de la carte de séjour temporaire de M. B... n'a pas été pris en méconnaissance des dispositions précitées du 11° de l'article L. 313-11".
2. Concernant l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme :
- Le tribunal a estimé que l'atteinte à la vie privée et familiale de M. B... était proportionnée, en raison de sa situation personnelle (célibataire, sans charge de famille) et de son passé au Mali, où résidaient ses parents. Il a conclu qu'il n'y avait pas de violation de l'article 8, affirmant que "l'arrêté attaqué n'a pas porté une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale".
Interprétations et citations légales :
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 :
- Cet article stipule qu'une carte de séjour temporaire est délivrée de plein droit à "l'étranger résidant habituellement en France dont l'état de santé nécessite une prise en charge médicale", sous certaines conditions. Ici, la question était de savoir si l'état de santé de M. B... était suffisamment grave pour justifier le renouvellement de son titre de séjour, et la Cour a jugé, sur la base de l'avis médical, qu'il ne présentait pas de risque d'une "exceptionnelle gravité".
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales - Article 8 :
- Ce texte garantit le respect de la vie privée et familiale. La Cour a examiné si la décision préfectorale constituait une atteinte disproportionnée à ces droits. Elle a souligné que le vécu de M. B... au Mali et l'absence de lien familial en France affaiblissaient son argumentation quant à la violation de cet article.
En conclusion, la décision de la Cour a été fondée sur une évaluation rigoureuse des conditions de l'article L. 313-11 et des droits garantis par la convention européenne, affirmant que le refus du préfet était légal et proportionné.