Résumé de la décision
Dans cette affaire, X... (Raphaël) a formé un pourvoi contre un jugement du 25 octobre 1962 du tribunal de police de Saint-Denis, qui l'a condamné à une amende de 10 nouveaux francs pour avoir enfreint un arrêté municipal interdisant la "vente à la postiche". Le tribunal a considéré que X... pratiquait effectivement cette forme de vente sur le marché de Saint-Denis, ce qui a conduit à sa condamnation. Le pourvoi a été rejeté par la Cour, qui a confirmé la décision du tribunal de police.
Arguments pertinents
1. Interdiction spécifique : La Cour a souligné que l'arrêté municipal du 11 janvier 1952 interdisait spécifiquement la "vente à la postiche" sur les marchés de la ville, ce qui était en accord avec les pouvoirs de police du maire. La décision a été fondée sur le fait que X... avait effectivement pratiqué cette forme de vente, comme l'indiquait le procès-verbal.
> "L'interdiction formulée par le maire, limitée aux seuls marchés de la ville, n'était pas générale."
2. Éléments constitutifs de l'infraction : La Cour a également noté que, bien que le tribunal ait mentionné que la technique de vente pouvait faciliter des vols, cela ne changeait pas la qualification de l'infraction poursuivie. Le jugement a donc été considéré comme justifié.
> "Un tel motif, s'il établissait que le règlement en cause était inspiré par le souci du bon ordre, de la sûreté et de la sécurité, n'avait pas pour effet de changer la qualification de l'infraction poursuivie."
Interprétations et citations légales
1. Article R 26, 15° du Code pénal : Cet article a été appliqué pour établir la base légale de la condamnation de X... pour avoir enfreint l'arrêté municipal. Il traite des infractions liées à la vente non autorisée.
2. Article 593 du Code de procédure pénale : Cet article stipule que les décisions de justice doivent être motivées. La Cour a jugé que le jugement attaqué était suffisamment motivé, même si certains motifs étaient considérés comme surabondants.
3. Article 7 de la loi du 20 avril 1810 : Cet article est pertinent pour les infractions liées à la vente sur les marchés. La Cour a affirmé que l'arrêté municipal, en tant que réglementation locale, était valide et applicable.
> "Il entre dans les pouvoirs de police du maire, tels qu'ils résultent des dispositions de l'article 97 du Code de l'administration communale."
En conclusion, la décision de la Cour a été fondée sur une interprétation stricte des textes de loi et des faits établis par le tribunal de police, confirmant ainsi la légitimité de l'arrêté municipal et la condamnation de X... pour violation de celui-ci.