Résumé de la décision
La Cour de cassation a été saisie de pourvois formés par deux femmes, Mademoiselle X (Raymonde) et Madame Y (Gisèle), contre un arrêt de la Cour d'appel de Paris en date du 25 mai 1964, qui les avait condamnées à trois ans d'emprisonnement et cinq ans d'interdiction de séjour pour vol, tentative de vol et infraction à l'interdiction de séjour. Les pourvois ont été joints en raison de leur connexité. La Cour de cassation a annulé l'arrêt de la Cour d'appel, en raison d'une violation des règles de composition de la Cour.
Arguments pertinents
Le moyen unique de cassation invoqué par les demanderesses repose sur la violation de plusieurs dispositions légales, notamment l'article 49 du décret du 30 mars 1808 et l'article 510 du Code de procédure pénale. La Cour de cassation a relevé que l'arrêt attaqué ne permettait pas de vérifier si l'ordre de nomination des magistrats avait été respecté lors de la composition de la Cour, ce qui constitue une irrégularité procédurale. La Cour a ainsi souligné que :
> "Ces énonciations ne permettent pas à la Cour de cassation de contrôler si, conformément aux dispositions du texte susvisé, l'ordre de nomination a été observé."
Interprétations et citations légales
L'article 49 du décret du 30 mars 1808 stipule que, en cas d'empêchement d'un juge, il doit être remplacé par un juge d'une autre chambre qui ne tiendrait pas audience en même temps, en respectant l'ordre des nominations. Cette disposition est cruciale pour assurer une composition régulière des juridictions et garantir le droit à un procès équitable.
La Cour de cassation a rappelé que, suite à l'abrogation de l'article 3 de la loi du 28 avril 1919, seules les dispositions de l'article 49 demeurent applicables en matière de remplacement des juges. Ainsi, la Cour a conclu que :
> "Il y a eu violation de la loi."
Cette décision souligne l'importance du respect des règles de procédure dans le fonctionnement des juridictions, garantissant ainsi la légitimité des décisions judiciaires. En renvoyant l'affaire devant la Cour d'appel d'Amiens, la Cour de cassation a permis une nouvelle évaluation de l'affaire dans le respect des normes procédurales établies.