Résumé de la décision
M.A..., inscrit comme demandeur d'emploi, a perçu des allocations de retour à l'emploi entre octobre 2012 et octobre 2014. En décembre 2016, il a été informé de la suppression définitive de ses allocations à compter d'octobre 2012, en raison de la non-déclaration de ses mandats dans plusieurs sociétés. Après le rejet de son recours hiérarchique en avril 2017 et la décision du tribunal administratif de Dijon, qui a déclaré le litige relevant de la compétence judiciaire, la question de compétence a été renvoyée au Tribunal. La décision finale a établi que le litige relevait bien de la compétence de la juridiction administrative.
Arguments pertinents
Les arguments clés de la décision reposent sur la déclaration d'incompétence initiale du tribunal administratif, qui a été contredite par le tribunal de grande instance. Ce dernier a considéré que la décision administrative, fondée sur un manquement aux obligations déclaratives, relevait de la compétence de la juridiction administrative. Cela repose sur l'interprétation des articles du Code du travail concernant la fraude ou la fausse déclaration dans le cadre du revenu de remplacement.
L'article L. 5426-2 du Code du travail stipule : « Le revenu de remplacement est supprimé en cas de fraude ou de fausse déclaration », renforçant ainsi la légitimité de la décision administrative. En conséquence, la juridiction administrative est compétente pour annuler cette décision de suppression des allocations.
Interprétations et citations légales
Dans cette affaire, les textes de loi appliqués sont principalement issus du Code du travail.
- Code du travail - Article L. 5426-2 : Cet article précise que « le revenu de remplacement est supprimé en cas de fraude ou de fausse déclaration ». Cela pose le cadre légal pour la décision administrative de suppression des allocations perçues par M.A....
- Code du travail - Article R. 5426-3 : Cet article stipule que « le préfet supprime ce revenu de façon définitive » en cas d'absence de déclaration ou de déclaration mensongère, établissant ainsi la responsabilité de l'autorité administrative dans la mise en œuvre de la sanction.
La décision des tribunaux de déclarer la compétence de la juridiction administrative repose sur le principe qu'une décision administrative individuelle relative à des prestations sociales, comme les allocations chômage, doit être contestée devant la juridiction administrative plutôt que judiciaire.
Le tribunal a donc réaffirmé que « la décision prise par l'autorité administrative sur le fondement de ces dispositions constitue une décision administrative individuelle ». Par conséquent, il est de la compétence du tribunal administratif de connaître des litiges relatifs à ce genre de décisions.
En résumé, la décision conclut que la juridiction administrative est compétente pour traiter les litiges au sujet des décisions de suppression de revenus de remplacement, et l'ordonnance antérieure a été annulée pour cette raison.