Résumé de la décision
M. A..., ressortissant ivoirien, a formé un recours devant la cour administrative d'appel pour contester le jugement du tribunal administratif de Toulouse du 14 avril 2020. Ce jugement avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté du préfet de la Haute-Garonne, qui lui enjoignait de quitter le territoire français. M. A... a invoqué plusieurs moyens, notamment la prétendue absence de notification de la décision de la cour nationale du droit d'asile et des violations des droits reconnus par la convention européenne des droits de l'homme. La cour a rejeté la requête au motif qu'elle était manifestement dépourvue de fondement, l’arrêté étant justifié par des décisions qui avaient été dûment notifiées.
Arguments pertinents
1. Absence de preuve de notification : M. A... soutenait que le préfet n'avait pas prouvé que la décision de la cour nationale du droit d'asile avait été dûment notifiée. Toutefois, la cour a constaté que cette notification avait bien eu lieu le 4 octobre 2019, comme le prouve l'extrait de la base Telemofpra, ce qui annule l'argument.
> "Il ressort des pièces du dossier [...] que la décision de la cour nationale du droit d'asile en date du 19 septembre 2019 a été notifiée à l'intéressé le 4 octobre 2019."
2. Reprise des arguments sans éléments nouveaux : M. A... a tenté de faire valoir que l'arrêté contrevenait à l'article 3 de la convention européenne, mais n'a présenté aucun argument ou preuve nouveaux pour soutenir ses revendications, qui avaient déjà été abordées par le tribunal de première instance.
> "Il n'apporte aucun élément de droit ou de fait nouveau à l'appui de ces moyens auxquels le tribunal a suffisamment et pertinemment répondu."
Interprétations et citations légales
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article permet aux présidents des cours administratives d'appel de rejeter des requêtes manifestement dépourvues de fondement par ordonnance. C’est sur cette base que la cour a jugé que la requête de M. A... devait être rejetée.
> "Les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement [...] peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter..."
- Convention européenne des droits de l'homme - Article 3 : Cet article interdit la torture et les peines ou traitements inhumains ou dégradants. M. A... a cru avoir un fondement solide pour contester l'arrêté sur cette base, mais la cour a estimé que ses arguments n'étaient pas justifiés, et qu'il n'avait pas démontré que son expulsion pourrait entraîner une violation de cette disposition.
> "L'arrêté litigieux [...] méconnaît les stipulations de l'article 3 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales"
Cette analyse met en lumière les raisons pour lesquelles la cour administrative d'appel a rejeté l’appel de M. A..., en s’appuyant sur une évaluation scrupuleuse des preuves et des arguments précédemment présentés devant le tribunal administratif.