Résumé de la décision
M. B... a interjeté appel d'un arrêté portant obligation de quitter le territoire français, qu'il contestait pour plusieurs raisons, notamment des erreurs de fait et de droit, ainsi qu'une atteinte à sa vie privée et familiale. La cour a examiné les arguments de M. B... et a conclu que sa requête était manifestement dépourvue de fondement, rejetant ainsi l'appel et les conclusions à fins d'injonction. L'ordonnance a été rendue le 10 juillet 2019 par Anne GUERIN à Bordeaux.
Arguments pertinents
1. Absence d'éléments nouveaux : M. B... n'a pas présenté d'éléments de fait ou de droit nouveaux par rapport à son argumentation devant le tribunal administratif. La cour a noté que les premiers juges avaient correctement évalué les arguments, notamment en ce qui concerne la contradiction alléguée entre l'arrêté d'assignation à résidence et l'arrêté d'éloignement.
2. Atteinte à la vie privée et familiale : La cour a estimé que l'arrêté n'imposait pas une séparation des enfants et que M. B... et sa compagne pouvaient vivre ensemble dans leur pays d'origine. La cour a jugé que l'arrêté n'avait pas porté une atteinte disproportionnée à son droit au respect de sa vie privée et familiale.
3. Invoquer des conventions internationales : M. B... a soutenu que l'arrêté violait les articles 8 de la Convention européenne des droits de l'homme et 3-1 de la Convention relative aux droits de l'enfant. Cependant, la cour a noté que ces arguments n'étaient pas suffisamment développés pour permettre une appréciation de leur bien-fondé.
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : La cour a appliqué le dernier alinéa de cet article, qui permet de rejeter par ordonnance les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement. Cela souligne le pouvoir discrétionnaire des présidents de cour dans le traitement des recours manifestement infondés.
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 : Cet article stipule les conditions dans lesquelles un étranger peut bénéficier d'un titre de séjour. La cour a jugé que l'arrêté contesté ne méconnaissait pas ces dispositions, car M. B... n'a pas démontré que les conditions de l'article étaient remplies.
3. Convention européenne des droits de l'homme - Article 8 : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La cour a conclu que l'arrêté ne portait pas atteinte de manière disproportionnée à ce droit, en se basant sur l'absence de preuves de séparation familiale.
4. Convention relative aux droits de l'enfant - Article 3-1 : Cet article impose que l'intérêt supérieur de l'enfant soit une considération primordiale. La cour a noté que M. B... n'avait pas suffisamment argumenté sur ce point pour que la cour puisse apprécier l'impact de l'arrêté sur les droits de ses enfants.
En conclusion, la décision de la cour repose sur une évaluation rigoureuse des arguments présentés par M. B..., en s'appuyant sur des dispositions légales précises et en soulignant l'absence d'éléments nouveaux ou de fondement juridique solide pour contester l'arrêté.