Résumé de la décision
M. B... a saisi la cour d'une requête demandant la suspension de l'arrêté préfectoral de refus de titre de séjour et d'obligation de quitter le territoire français. Son argumentation s'appuie sur l'urgence liée à une assignation à résidence et sur sa situation personnelle, notamment son origine française et son travail en France. La cour a rejeté sa requête, considérant qu'il ne justifiait pas de l'urgence de la suspension de la décision contestée, en raison de la proximité de l’audience sur le fond prévue pour le 12 janvier 2017.
Arguments pertinents
1. Absence d’urgence : La cour a statué que "l'urgence justifie que soit prononcée la suspension d'un acte administratif lorsque l'exécution de celui-ci porte atteinte, de manière suffisamment grave et immédiate, à un intérêt public, à la situation du requérant ou aux intérêts qu'il entend défendre." En l'espèce, bien que M. B... ait été sous le coup d’une assignation à résidence, il n'a pas contesté cette décision. De plus, la proximité de l’audience au fond prévue le 12 janvier 2017 a contribué à l’absence d’urgence.
2. Situation juridique de M. B... : Le jugement indique que M. B... est né en France et a été titulaire d'une carte d'identité française, mais qu'elle lui a été retirée et qu'il n'a pas contesté la décision de refus de certificat de nationalité française. La cour souligne que "s'il soutient que… cette décision est susceptible d'être exécutée à tout moment… il n'établit ni même n'allègue avoir contesté cette dernière décision.”
Interprétations et citations légales
1. Article L. 521-1 du Code de justice administrative : Ce texte permet au juge des référés d’ordonner la suspension d’une décision administrative lorsque l'urgence est avérée et qu'il existe un doute sérieux sur la légalité de la décision. La cour a donc appliqué cet article pour examiner les conditions d’urgence, affirmant que "lorsque l'urgence le justifie et qu'il est fait état d'un moyen propre à créer, en l'état de l'instruction, un doute sérieux quant à la légalité de la décision".
2. Article L.313-11 7° du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : M. B... avait également invoqué cet article pour justifier sa demande d'admission exceptionnelle au séjour. La cour a noté l'erreur manifeste d'appréciation alléguée par M. B..., mais a conclu que la légalité de l'arrêté n'était pas remise en question dans le cadre de la requête de référé. Ce point de droit n’a pas été jugé suffisant pour créer un doute sérieux au sujet de la légalité de l'arrêté préfectoral.
En résumé, la décision rejetant la requête de M. B... repose sur l’absence d’urgence justifiant la suspension et sur l’insuffisance des arguments juridiques avancés pour contester la légalité de l'arrêté préfectoral. Ces conclusions rappellent l'importance de la nécessité d'agir rapidement dans le cadre de contestations administratives et de la rigueur des conditions posées par le droit administratif en matière de référé.