Résumé de la décision
M. C..., ancien commandant de la brigade de Gentioux-Pigerolles, conteste un jugement du tribunal administratif de Limoges qui a rejeté sa demande d'annulation d'une sanction disciplinaire de vingt jours d'arrêts infligée par le colonel commandant la région de gendarmerie du Limousin. Cette sanction découle du fait que M. C... n'a pas informé son supérieur hiérarchique du vol commis par un gendarme de sa brigade dans un délai raisonnable. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, rejetant la requête de M. C... et ses conclusions d'indemnisation.
Arguments pertinents
1. Responsabilité de M. C... : En raison de sa position et des obligations qui en découlent, M. C... devait rendre compte des faits dans un délai approprié. La cour a jugé qu'il était prouvé qu'il avait eu connaissance des faits avant son départ en permission et qu'il ne les avait signalés qu'après son retour, ce qui constituait une faute.
Citation pertinente : "M. C... a été informé des faits avant son départ en permission ... Par suite, ... un tel retard était, dans les circonstances de l'espèce, ... constitutif d'une faute de nature à justifier une sanction disciplinaire."
2. Estimation des témoignages : Bien que les témoignages présentés aient comporté des incohérences, ils ont convergé pour établir que M. C... était au courant des faits avant son départ. La cour a mis en avant que les incohérences dans les déclarations de M. C... relativisent sa défense.
Citation pertinente : "Il ressort de différents témoignages ... que M. C... a eu connaissance du vol ... avant son départ en permission."
Interprétations et citations légales
1. Code de la défense - Article L. 4137-2 : Cet article régit les sanctions disciplinaires applicables aux militaires, établissant les différentes catégories de sanctions, dont les arrêts.
Citation directe : "Les sanctions disciplinaires applicables aux militaires sont réparties en trois groupes : / 1° ... e) Les arrêts ..."
2. Jurisprudence sur la matérialité des faits : La cour s'est appuyée sur le principe que la matérialité des faits reprochés doit être prouvée pour justifier la sanction. M. C... n'a pu démontrer que les éléments constitutifs de la faute ne lui étaient pas imputables.
Citation pertinente : "Il n'est pas contesté qu'un tel retard ... est constitutif d'une faute de nature à justifier une sanction disciplinaire."
En conclusion, la décision confirme la légitimité de la sanction administrative en raison du comportement de M. C..., en se basant sur la matérialité des faits et les obligations spécifiques des militaires.