Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. B... a contesté une décision du tribunal administratif de Limoges datant du 14 décembre 2017, qui avait rejeté sa demande de réduction des suppléments d'impôt sur le revenu et des pénalités découlant d'une vérification fiscale portant sur son revenu lié à une activité de trafic de produits stupéfiants. Il a fait appel de cette décision, soutenant que le tribunal n'avait pas correctement pris en compte les incohérences dans le redressement fiscal et que l'administration n'avait pas prouvé les montants réclamés. La cour, par ordonnance du 24 avril 2018, a rejeté la requête, confirmant que les arguments de M. B... ne reposaient sur aucune nouvelle preuve ou argument juridique substantiel.
Arguments pertinents
1. Motivation du jugement : La cour a affirmé que le jugement contesté était suffisamment motivé, rejetant l'argument selon lequel il s'appuyait uniquement sur des approximations non prouvées. « En premier lieu, le jugement contesté est suffisamment motivé. »
2. Absence de demande de communication de pièces : M. B... a prétendu que les pièces du dossier pénal n'avaient pas été communiquées, mais la cour a noté qu'il n'apportait aucune précision sur les textes ou principes violés, et que rien dans le dossier ne prouvait qu'il avait demandé ces pièces. « Ce moyen doit, par suite, être écarté comme n’étant pas assorti des précisions permettant d’en apprécier le bien-fondé. »
3. Reprise d’arguments en appel sans nouveauté : La cour a également observé que M. B... a renouvelé ses arguments de première instance sans apporter d'éléments nouveaux. « Il y a lieu d'écarter ces moyens par adoption des motifs pertinents retenus par les premiers juges. »
4. Conclusion sur la procédure : En conclusion, la cour a affirmé que les demandes de M. B... étaient manifestement dépourvues de fondement, autorisant ainsi le rejet de sa requête selon les procédures prévues par les dispositions du code. « Les conclusions de M. B...tendant à la réduction des impôts et pénalités contestées sont manifestement dépourvues de fondement et peuvent dès lors être rejetées. »
Interprétations et citations légales
1. Article R. 222-1 du code de justice administrative : La cour a fait référence à cet article pour justifier sa capacité à rejeter des requêtes manifestement dépourvues de fondement. « (...) les présidents des formations de jugement des cours peuvent, en outre, par ordonnance, rejeter (...) après l'expiration du délai de recours... les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement. »
2. Article L. 101 du livre des procédures fiscales : Cet article a été mentionné dans le contexte de l’enquête pénale qui a conduit à la vérification fiscale de M. B... concernant son activité de trafic. Cela souligne le lien entre la procédure pénale et les conséquences fiscales. « Le 4 juillet 2013, l'autorité judiciaire a, en application des dispositions de l'article L. 101... informé l'administration fiscale que M. B... faisait l'objet d'une enquête pénale. »
3. Article 1758 du code général des impôts : Les majorations de 80 % sur les redressements fiscaux sont celle-ci en rapport avec la gravité de l'infraction. La conformité de ce type de pénalités avec la législation fiscale a été implicitement confirmée par la décision de la cour.
Cette ordonnation démontre l'importance de la motivation des jugements administratifs et la nécessité d'une communication adéquate des preuves dans le cadre des contestations fiscales, tout en affirmant que les arguments doivent être étayés par de nouvelles preuves au stade de l'appel.