Résumé de la décision
La décision concerne la requête de M. A..., un ressortissant chinois, qui conteste le jugement du tribunal administratif de Bordeaux du 30 juin 2016, ayant rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral. Cet arrêté refusait le renouvellement de son titre de séjour en tant qu'étudiant et lui imposait une obligation de quitter le territoire français. La cour a confirmé que le préfet avait légitimement refusé le renouvellement en raison de l'absence de réalité et de sérieux des études de M. A..., notamment suite à son exclusion pour absences injustifiées.
Arguments pertinents
1. Sérieux des études : La cour a soutenu que la responsabilité de prouver le sérieux des études repose sur le demandeur. En ce qui concerne M. A..., bien qu'il ait suivi des cours de français au début de son séjour, il n'a pas réussi à obtenir de diplôme lors de ses études en marketing malgré deux années d'inscription. La cour a déclaré que « le préfet pouvait, sans commettre d'erreur d'appréciation, refuser de renouveler le titre de séjour de M. A... au seul motif tiré de l'absence de réalité et de sérieux de ses études ».
2. Circconstances atténuantes : Même si le requérant a invoqué le décès de son grand-père comme facteur ayant impacté ses performances académiques, la cour a conclu que cet événement ne justifiait pas le manque de résultats académiques. De plus, la pré-inscription de M. A... pour l'année scolaire 2016-2017 à une classe préparatoire n’avait pas d'incidence sur la décision attaquée.
Interprétations et citations légales
La cour a appliqué l'article L. 313-7 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, qui précise que « La carte de séjour temporaire accordée à l'étranger qui établit qu'il suit en France un enseignement ou qu'il y fait des études et qui justifie qu'il dispose de moyens d'existence suffisants porte la mention "étudiant" ». Pour ce faire, l'administration doit apprécier la réalité et le sérieux des études, ce qui implique une analyse critique des résultats scolaires, des inscriptions et des preuves de suivi des cours.
Cette décision souligne également le principe selon lequel le demandeur doit établir, par des preuves tangibles, qu’il satisfait aux conditions requises pour le renouvellement d'un titre de séjour, ce qui est en accord avec l'article 37 de la loi n° 79-587 du 11 juillet 1979, qui traite des droits des étrangers en France.
En résumé, le jugement refuse de tenir compte des arguments de M. A... sur ses situations personnelles sans preuves concrètes d’un parcours académique validé, renforçant ainsi la nécessité pour les étudiants étrangers d’assurer la rigueur de leur cursus pour maintenir leur statut en France.