Résumé de la décision
Dans cette affaire, Mme C...B... a demandé l'annulation d'une ordonnance du président du tribunal administratif de Bordeaux, qui avait rejeté sa demande de reconnaissance de l'imputabilité au service d'un arrêt de travail, à partir du 9 mai 2015, en lien avec un accident de service survenu le 23 mars 2015. La requête de Mme B... a été jugée irrecevable car elle ne comportait pas de précisions suffisantes permettant d'apprécier le bien-fondé de son argumentation. La cour a confirmé la décision du tribunal administratif, en rejetant également la demande d'expertise pour évaluer les préjudices subis par Mme B....
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité de la demande : La cour a conclu que Mme B... ne fournissait pas les précisions nécessaires pour étayer sa demande d'imputabilité au service de son arrêt de travail. Elle a rappelé que "l'auteur d'une requête ne contenant l'exposé d'aucun moyen ne peut la régulariser par le dépôt d'un mémoire exposant un ou plusieurs moyens que jusqu'à l'expiration du délai de recours" (Code de justice administrative - Article R. 411-1).
2. Rapport médical : La cour a également noté que Mme B... n'a pas contesté le rapport établi par le médecin agréé, qui considérait que les soins et l'arrêt de travail en question n'étaient pas imputables au service, mais à l'état antérieur de la plaignante. L'absence d'éléments contradictoires de la part de l'appelante a conduit à confirmer la décision de rejet.
Interprétations et citations légales
- Article R. 222-1 du Code de justice administrative : Cet article autorise les présidents de tribunal à rejeter les requêtes qui ne sont que des moyens de légalité externe manifestement infondés. La cour a appliqué ce texte en notant que "la demande n'a pas été suivie, dans le délai de recours contentieux, d'un mémoire motivé", concluant ainsi à l'irrecevabilité de la requête.
- Article R. 411-1 du Code de justice administrative : La cour a également évoqué cet article pour souligner l'exigence de fournir les arguments nécessaires dans le délai imparti. L'absence de justification dans la requête initiale a conduit à une décision de rejet, attestant d'une rigueur dans l'application des règles procédurales qui assurent le bon fonctionnement de la justice administrative.
En somme, la décision souligne l'importance de la rigueur procédurale et de la nécessité de soutenir les requêtes par des arguments bien fondés et étayés par des preuves tangibles, notamment lorsqu'il s'agit de contestations liées à la reconnaissance d'accidents de service.