Résumé de la décision
M. C..., de nationalité algérienne, a demandé la délivrance d'un certificat de résidence en raison de son statut d'ascendant direct d'un enfant français vivant en France. Après une décision implicite de rejet de sa demande par l'administration, un arrêté du préfet de la Haute-Vienne a confirmé ce refus en lui enjoignant de quitter le territoire français. La cour administrative d'appel a rejeté sa requête visant à annuler tant le jugement du tribunal administratif que l'arrêté préfectoral, jugeant que M. C... ne remplissait pas les critères nécessaires pour bénéficier de la mention "vie privée et familiale".
Arguments pertinents
1. Absence de subvention aux besoins de l'enfant : La cour a conclu que M. C... ne pouvait pas être considéré comme subvenant aux besoins de son enfant, car il ne vivait pas avec lui et n'avait pas démontré un soutien financier continu. Par conséquent, il ne remplissait pas les conditions stipulées par l'article 6 de l'accord franco-algérien qui prévoit la délivrance d'un certificat de résidence pour les ascendants d'enfants français.
> "M. C..., qui a reconnu, le 14 juin 2013, l'enfant d'une ressortissante française, né le 28 mai 2013, ne vit pas avec cet enfant."
2. Inapplicabilité des différents moyens soulevés : La cour a également noté que plusieurs autres arguments avancés par M. C... n'étaient pas soutenus par des éléments nouveaux ou pertinents, ce qui a conduit à écarter ces moyens en adoptant les motifs et les raisonnements du tribunal administratif.
> "Il ne se prévaut devant la cour d'aucun élément de fait ou de droit nouveau par rapport à l'argumentation développée en première instance."
Interprétations et citations légales
1. Accord franco-algérien - Article 6 : Cet article précise que le certificat de résidence est délivré de plein droit aux ressortissants algériens ascendants d'enfants français, à condition qu'ils exercent l'autorité parentale ou subviennent à leurs besoins. La cour a interprété que, dans le cas de M. C..., aucune des deux conditions n'était remplie.
> "Le certificat de résidence d'un an portant la mention vie privée et familiale est délivré de plein droit : (...) 4) au ressortissant algérien ascendant direct d'un enfant français mineur résidant en France, à la condition qu'il exerce même partiellement l'autorité parentale à l'égard de cet enfant ou qu'il subvienne effectivement à ses besoins."
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Bien que cet article ne soit pas spécifiquement cité dans le raisonnement, il encadre les questions relatives aux titres de séjour en France et a un rôle implicite dans la législation applicable à M. C.... La cour a appliqué ces règles de manière à justifier le rejet de la requête.
En conclusion, la décision de la cour repose sur une interprétation stricte des conditions posées par la législation en matière de séjour des étrangers, visant à équilibrer les droits individuels avec la réglementation en matière d'immigration.