Résumé de la décision
La société Enedis a demandé l'annulation d'une ordonnance du tribunal administratif de Toulouse, ainsi que l'abrogation d'une délibération municipale du 30 mai 2016 concernant le déploiement des compteurs "Linky". Après avoir contesté le refus implicite du maire concernant sa demande d'abrogation, la société s'est désistée de son instance. La cour a donné acte de son désistement et a rejeté les demandes de la commune de Saint-Benoît-de-Carmaux concernant les frais exposés.
Arguments pertinents
1. Délai de recours : La commune a soutenu que le délai de recours contre la délibération du 30 mai 2016 était expiré, précisant que ce délai était échu le 19 juillet 2018, soit avant l'enregistrement de la requête de la société Enedis. En conséquence, l'ordonnance du 27 août 2018 a été considérée comme régulière et bien fondée.
> "le délai de recours contre la délibération du 30 mai 2016 était expiré le 19 juillet 2018."
2. Annulation de la délibération : La commune a également fait valoir que la délibération du 30 mai 2016 ne pouvait être contestée car elle avait été annulée par une délibération ultérieure du 7 juillet 2016.
> "la délibération du 30 mai 2016 ne pouvait être contestée puisqu'elle a été annulée par la délibération du 7 juillet 2016."
Interprétations et citations légales
Dans cette décision, plusieurs articles de lois sont mobilisés pour encadrer le recours et les obligations des parties.
- Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article dispose que, dans les litiges administratifs, la partie perdante peut être condamnée à rembourser les frais engagés par la partie gagnante. La commune a demandé la mise à charge de la société Enedis de la somme de 2000 euros au titre de cet article, mais la cour a rejeté cette demande, estimant qu’aucun frais n’étaient dus. Ce rejet témoigne d’une interprétation restrictive des frais qui peuvent être mis à la charge d'une partie.
> "Les conclusions de la commune de Saint-Benoît de Carmaux tendant au bénéfice de l'article L.761-1 du code de justice administrative sont rejetées."
- Code des relations entre le public et l'administration - Articles sur les délais et la procédure de recours : Bien que non explicitement cité dans le jugement, ces articles régissent la procédure de saisie des tribunaux administratifs et précisent les délais de recours administratifs. L'orbite temporelle pour contester les décisions administratives est un élément clé qui a influencé la décision de la cour.
La décision finale a été fondée sur ces principes juridiques, concluants que le désistement de la société Enedis était pur et simple, et donc n’entraînait aucune obligation de paiement dans le contexte des frais de justice.