Résumé de la décision
La cour a été saisie par M. et Mme B..., qui demandaient l'annulation d'un jugement et d'un permis de construire délivré par la commune de Vineuil-Saint-Firmin. Le tribunal administratif a rejeté leur demande pour excès de pouvoir, considérant que les arguments avancés par les requérants n'étaient pas fondés. La cour a statué que les documents présentés ne contenaient pas d'éléments nouveaux susceptibles de modifier l'appréciation du projet. Au final, la cour a décidé de rejeter la requête et les demandes de frais des deux parties.
Arguments pertinents
1. Régularité du jugement :
- La cour a souligné que le jugement contesté a bien pris en compte le dernier mémoire des requérants, et qu'aucune pièce n'était jointe pour prouver l'existence d'éléments nouveaux. Par conséquent, il était établi que le mémoire ne contenait rien de décisif.
2. Légalité du permis :
- En analysant la superficie plancher et les documents du dossier, la cour a noté que le permis respectait les réglementations applicables. Par exemple, le moyen tiré de la nécessité de recourir à un architecte a été écarté, car "il ne ressort ni de l'imprimé cerfa [...] ni du plan de masse [...] que la surface de plancher créée totale prévue par le projet excédait 150 m2."
3. Autorisation des co-indivisaires :
- Concernant le mur mitoyen, la cour a rappelé que l'article R. 423-1 du Code de l'urbanisme permettait à un co-indivisaire de demander un permis sans l'accord des autres. Cela a suffi à rejeter les allégations de fraude et d'atteinte aux droits des co-propriétaires.
4. Interprétation des règlements locaux :
- La cour a précisé que l'article UB6 du plan local d'urbanisme n'interdisait pas le projet d'implantation en second rang, car son but était de créer un front bâti continu, acceptant ainsi la clôture projetée comme respectant la continuité visuelle.
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article R. 222-1 :
- Cet article stipule que les présidents des formations de jugement peuvent "rejetter les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement." Cela a été appliqué pour conclure que la requête de M. et Mme B... n'avait pas de base solide.
2. Code de l'urbanisme - Article L. 431-1 et L. 431-3 :
- Ces articles stipulent la nécessité de respecter la réglementation sur les surfaces de plancher. La cour a mentionné plusieurs fois que le permis de construire satisfaisait les exigences de ces articles, écartant ainsi les arguments des requérants sur ce point.
3. Article R. 423-1 :
- La cour a souligné que cet article autorisait un seul co-indivisaire à concevoir et demander un permis de construire, affirmant que cela contredisait les revendications des requérants sur la nécessité d'un consentement mutuel.
4. Articles UB6 et UB7 du plan local d'urbanisme :
- Ces articles définissent l'implantation des constructions et les exigences de continuité visuelle. La cour a trouvé que la demande de permis respectait ces dispositions, confirmant que les arguments des requérants sur la violation de la réglementation locale n'étaient pas fondés.
Dans l'ensemble, cette décision illustre la rigueur des exigences légales en matière de demandes de permis de construire et le poids des documents juridiques et administratifs en tant que preuve dans de tels cas.