Résumé de la décision
La requête d'appel de Mme B...A... enregistrée le 18 avril 2018, à l'encontre d'un jugement du tribunal administratif d'Amiens, est rejetée par la cour. Mme A... demandait principalement la confirmation de la reconnaissance de l'insuffisante motivation de l'arrêté du 6 novembre 2015 et la contestation du jugement en tant qu'il n'avait pas reconnu l'incompétence de l'auteur de cet arrêté ni l'imputabilité de sa pathologie au service. Toutefois, le tribunal avait déjà annulé l'arrêté en question et enjoint au centre de gestion de procéder à un réexamen de la demande, ce qui rendait l'appel irrecevable.
Arguments pertinents
La cour retient que l'intérêt à faire appel d'un jugement se juge en référence à son dispositif et non à ses motifs. Ainsi, dans cette affaire, c'est l'annulation de l'arrêté du 6 novembre 2015 par le tribunal administratif qui est le cœur de la décision. Les demandes d'appel de Mme A..., qui visent des réformes sur des actes déjà annulés, sont considérées comme irrecevables. La cour souligne que :
> "l'intérêt à faire appel d'un jugement s'appréciant par rapport à son dispositif et non à ses motifs".
D'après cela, toute demande visant à réformer un jugement qui a déjà accédé aux conclusions essentielles est jugée sans fondement.
Interprétations et citations légales
L'irrecevabilité de la requête d'appel est fondée sur l'article R. 222-1 du code de justice administrative, qui stipule :
> "Les présidents de tribunal administratif et de cour administrative d'appel peuvent, par ordonnance : (...) / 4° Rejeter les requêtes manifestement irrecevables".
La cour interprète cet article dans le sens où elle peut rejeter les appels qui n'ont plus d'objet, car le jugement contesté a donné gain de cause à la requérante sur ses principales demandes. De plus, l'article précité permet de constater que :
> "lorsque la juridiction n'est pas tenue d'inviter leur auteur à les régulariser".
Cette interprétation souligne que, dans le cadre de l'appel, aucun nouvel argument pertinent ne peut être apporté si le jugement de première instance a déjà satisfait les requêtes principales. En conclusion, la décision s'appuie sur un raisonnement strictement juridique, limitant les possibilités d'appel pour des questions déjà tranchées par le tribunal administratif.