Résumé de la décision
Mme D... a contesté un jugement du 24 novembre 2020 par une requête enregistrée le 7 mars 2021, sollicitant notamment l'annulation de ce jugement et d'un arrêté préfectoral, ainsi qu'une injonction au préfet de lui délivrer un titre de séjour. La cour a annulé le jugement initial en raison d'une erreur sur le délai de dépôt de la demande, a rejeté les conclusions de Mme D... en première instance et en appel, et a confirmé que l'arrêté préfectoral n'était pas entaché d'illégalité.
Arguments pertinents
1. Erreur sur le délai de dépôt : La cour a statué que le jugement attaqué avait à tort considéré que la demande de Mme D... avait été présentée après l'expiration du délai fixé, car il a été établi que le pli contenant l'arrêté avait été retiré dans le délai imparti. La cour a ainsi annulé le jugement.
> "C'est à tort que, par le jugement attaqué, la magistrate désignée a jugé que la demande avait été déposée après l'expiration du délai fixé à l'article L. 512-1, I bis du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile."
2. Absence de violation d’erreurs de droit ou d’appréciation manifeste : Concernant le refus de titre de séjour, la cour a confirmé que la préfecture avait justifié son arrêté par des motifs adéquats, sans violer les droits de la requérante.
> "L'arrêté a énoncé, dans ses considérants ou dans son dispositif, les motifs de droit et de fait qui ont fondé ses différentes décisions."
3. Droit à être entendu : La cour a reconnu que Madame D... avait eu la possibilité de faire valoir ses raisons avant le refus de titre de séjour, ce qui satisfaisait les exigences du droit d'être entendu.
> "Le droit d'être entendu... est ainsi déjà satisfait avant un refus de titre de séjour avec éloignement."
Interprétations et citations légales
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 512-1, I bis : Cet article régit les délais de dépôt des demandes de titre de séjour. La cour a noté que la requérante avait bien respecté ces délais, contredisant l’appréciation initiale.
2. Code des relations entre le public et l'administration - Article L. 211-5 : Ce texte impose à l'administration de se justifier dans ses décisions. La cour a pointé que l'arrêté préfectoral remplissait cette condition.
3. Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne - Article 41 : La cour a interprété la portée de ce droit, confirmant que les protections étaient respectées lors de la gestion de la demande de titre de séjour de Mme D....
> "Le droit d'être entendu, posé à l'article 41 de la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, est ainsi déjà satisfait..."
En résumé, la cour a corrigé l'erreur d'appréciation du tribunal de première instance tout en confirmant la légalité de l'arrêté préfectoral, et a ainsi rejeté les demandes de Mme D....