Résumé de la décision
La SAS Centrale éolienne Les Hautes Terres a déposé une requête pour annuler un jugement et un arrêté lui refusant l'autorisation de construire un parc éolien. La cour a rejeté cette requête, confirmant que le jugement antérieur, qui s'est appuyé sur des éléments tels que l'impact du projet sur le patrimoine historique, était valide. Les requêtes d'autorisation et de dommages-intérêts ont également été rejetées.
Arguments pertinents
1. Régularité du jugement : La cour a jugé que le jugement antérieur avait répondu de manière adéquate aux arguments liés à l'erreur manifeste d'appréciation, sans obligation d'examiner tous les points soulevés. La précision dans les points examinés (10 à 21) était suffisante pour valider le jugement.
2. Omissions dans les visas : Concernant la forme, la cour a précisé qu'une omission dans les visas d'une décision administrative n'affecte pas sa légalité.
3. Incompétence négative : Il a été établi que le préfet n'était pas contraint par l'avis de l'architecte des Bâtiments de France ou par les observations recueillies lors de l’enquête publique.
4. Erreur d’appréciation sur la protection du patrimoine : Le projet était situé à 3,4 kilomètres d'un monument historique, et son installation a été jugée susceptible d’affecter son caractère, sans méconnaître les dispositions du Code de l'environnement (articles L. 181-3 et L. 511-1).
La cour a conclu que la société requérante ne pouvait pas soutenir que le tribunal administratif avait erré en rejetant sa demande.
Interprétations et citations légales
1. Code de l'environnement - Article L. 515-44 : Cet article souligne l'importance de prendre en compte le schéma régional éolien lors de l'évaluation des projets éoliens. La cour a néanmoins noté que même si le schéma classifiait la zone comme favorable au développement éolien, des considérations concernant la distance minimale aux sites protégés devaient être respectées.
2. Code de l'environnement - Articles L. 181-3 et L. 511-1 : Ces articles régissent les autorisations concernant les installations classées pour la protection de l'environnement et les impacts sur le patrimoine. La cour a relevé que l'impact du projet sur le logis de la Commanderie respectait ces dispositions et a validé le motif du refus d’autorisation en raison d'une atteinte potentielle à l'intégrité de ce monument.
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 : Cet article pose le principe de la prise en charge des frais irrépétibles par la partie perdante. La demande de la SAS de condamner l'État à payer des dommages-intérêts a été rejetée, le jugement affirmant qu'il n'y avait pas lieu d'accorder cette indemnité à la partie perdante.
Ainsi, la décision de la cour constitue une affirmation de la légalité du processus administratif dans le refus d'un projet de parc éolien, en mettant en lumière la protection des monuments historiques et l'importance de l'évaluation des impacts environnementaux.