Résumé de la décision
M. D..., ressortissant algérien, a formulé une requête contre un jugement ayant rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral daté du 27 avril 2017, qui lui refusait un titre de séjour en France et l'obligeait à quitter le territoire. En cours d'instance, le préfet du Nord a délivré à M. D... un titre de séjour d'un an, implicite abrogation de l'arrêté contesté. Par conséquent, la cour a déclaré que les conclusions d'annulation et d'injonction étaient devenues sans objet et a rejeté les demandes de M. D... fondées sur l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Évolution de la situation juridique :
La cour a constaté que la délivrance d'un titre de séjour à M. D... le 12 janvier 2018 a abrogé de manière implicite les décisions contestées dans l'arrêté du 27 avril 2017. Ceci a conduit à l'irrecevabilité des appels concernant la demande d'annulation. La cour souligne que "les conclusions d'annulation et d'injonction de la requête d'appel sont devenues sans objet".
2. Absence de nécessité d'examiner les demandes accessoires :
Étant donné que le titre de séjour a été délivré sans objection, la cour n'a pas jugé nécessaire de faire droit aux demandes de compensation financière selon l'article L. 761-1 pour les frais d'instance, estimant qu'aucune circonstance particulière ne justifiait cette action.
Interprétations et citations légales
1. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Articles L. 313-11, R. 313-22 et R. 313-25 :
M. D... a fondé son recours sur le fait que son état de santé devait être pris en compte dans l'examen de sa demande de titre de séjour. Le 11° de l'article L. 313-11 évoque les conditions sous lesquelles un étranger peut se voir accorder un titre de séjour pour des raisons médicales, stipulant que "l’état de santé d’un étranger peut justifier un titre de séjour".
2. Article L. 761-1 du code de justice administrative :
Cet article évoque le principe selon lequel "le juge peut condamner l'État à payer à la partie qui gagne un procès une somme au titre des frais de justice". La cour a interprété que dans le cas d'espèce, il n'y avait pas lieu de condamner l'État aux frais, considérant que les circonstances ne le justifiaient pas.
En conclusion, la décision met en lumière l'importance de l'évolution des circonstances juridiques et leur impact sur le statut des recours en matière de séjour des étrangers, ainsi que la façon dont l'administration peut influer sur les procédures en délivrant des titres de séjour.