Résumé de la décision
Mme B... C... et M. A... F..., tous deux ressortissants arméniens, ont contesté devant la cour administrative de Lille un jugement du tribunal administratif qui avait rejeté leur demande d'annulation d'un arrêté préfectoral. Cet arrêté, en date du 10 juillet 2018, rejetait leur demande de titre de séjour, leur imposait une obligation de quitter le territoire français, et fixait le pays de destination. Par un arrêt du [date de l'arrêt], la cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, rejetant leurs requêtes.
Arguments pertinents
1. Insuffisance de motivation : La cour a rejeté le moyen tiré de l'insuffisance de motivation en précisant que le préfet avait exposé les éléments qui fondent ses décisions. Elle a souligné que "le préfet, qui n'avait pas à viser toutes les circonstances de fait, a cité les éléments pertinents dont il avait connaissance".
2. Respect de la vie privée et familiale : Concernant l'atteinte à la vie privée et familiale, la cour a jugé que les décisions de la préfecture n'avaient pas porté une atteinte disproportionnée au droit des requérants "eu égard aux conditions et à la durée de leur séjour". Les juges ont noté que "les intéressés ne justifient pas d'une intégration particulière" en France et n'ont pas démontré une absence totale d'attaches en Arménie.
3. Évaluation des conséquences sur la situation personnelle : La cour a également confirmé que l'appréciation des conséquences des décisions sur la situation personnelle des intéressés n'était pas entachée d'erreur manifeste.
Interprétations et citations légales
1. Convention Européenne des Droits de l'Homme (Article 8) : La décision souligne que les décisions administratives contestant l'obligation de quitter le territoire français n'ont pas méconnu les stipulations de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qui garantit le respect de la vie privée et familiale.
2. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : La cour s’appuie sur les dispositions de ce code sans les citer explicitement dans le texte, mais en justifiant que l'état de santé des requérants ne présente pas un caractère de gravité nécessitant une protection spéciale en France.
3. Code des relations entre le public et l'administration : Les décisions de la cour sont également appuyées par ce code en ce qui concerne le devoir de motivation des décisions administratives. Cependant, le tribunal a estimé que le préfet avait respecté son obligation de motivation.
Conclusion
L'arrêt a ainsi confirmé le rejet des requêtes de Mme C... et de M. F... en raison d'un manque de fondements juridiques solides relatives à la motivation des décisions administratives et la situation personnelle des requérants, tant sur les aspects juridiques que sur les conséquences de ces décisions sur leur vie privée et familiale.