Résumé de la décision :
Mme F..., adjointe administrative au sein de la commune de Bully-les-Mines, a démissionné pour convenances personnelles, ce qui a été accepté par le maire avec effet au 30 avril 2013. Par la suite, elle a demandé le bénéfice de l'allocation d'aide au retour à l'emploi, demandée le 22 juillet 2013, mais a été refusée par le maire. Après un recours gracieux infructueux, Mme F... a contesté la décision devant le tribunal administratif, qui a également rejeté sa demande. En appel, la cour a confirmé le jugement de première instance.
Arguments pertinents :
1. Démission pour convenances personnelles : La cour a confirmé que le maire avait le droit de considérer la démission de Mme F... comme n'étant pas involontaire. Le terme "convenances personnelles" a été jugé adéquat pour justifier que sa démission ne pouvait pas être assimilée à une perte involontaire d'emploi.
Citation pertinente : "le maire de Bully-les-Mines a pu, sans méconnaître les dispositions précitées, légalement décider que la requérante ne pouvait être regardée comme ayant été involontairement privée d'emploi."
2. Inexistence de motif légitime pour la démission : La cour a noté que le changement de résidence de Mme F... n'était pas justifié par des raisons autres que personnelles, ce qui discutait l'argument de sa demande sur cette base.
Citation pertinente : "il ne ressort pas des pièces du dossier que ce changement de résidence ait été motivé par des raisons autres que les convenances personnelles des deux futurs époux."
3. Absence de demande fondée sur le chômage : La cour a souligné que Mme F... n’avait pas formulé sa demande d'allocation d'aide au retour à l'emploi sur la base de ses recherches d'emploi, la limitant à la légitimité de sa démission.
Citation pertinente : "elle n'a toutefois jamais présenté de demande sur ce fondement auprès de la commune de Bully-les-Mines."
Interprétations et citations légales :
1. Code du travail - Article L. 5422-1 : Désigne les conditions d’éligibilité à l’allocation d'assurance, stipulant que seuls les travailleurs involontairement privés d'emploi peuvent y prétendre. La cour a appliqué ce critère pour décider du statut de Mme F...
Citation directe : "Ont droit à l'allocation d'assurance les travailleurs involontairement privés d'emploi (...) aptes au travail et recherchant un emploi..."
2. Règlement de la convention d'indemnisation chômage : La décision s'appuie sur les règles indiquant que la démission doit être considérée comme légitime selon certaines conditions. La cour a fait référence à ce règlement pour déduire que Mme F... n’entrait pas dans ces conditions.
Citation directe : "Sont involontairement privés d'emploi ou assimilés les salariés dont la cessation du contrat de travail résulte : (...) d'une démission considérée comme légitime."
3. Responsabilité de l’autorité administrative : La cour rappelle que la décision sur l'assimilation de la démission à une perte d'emploi involontaire est de la responsabilité de l'autorité administrative, sous le contrôle du juge administratif.
Citation pertinente : "il appartient à l'autorité administrative compétente d'apprécier, sous le contrôle du juge de l'excès de pouvoir, si les motifs de cette démission permettent d'assimiler celle-ci à une perte involontaire d'emploi."
Ces éléments montrent clairement comment la cour a jugé le dossier sur la base de la législation en vigueur et des circonstances particulières entourant la démission de Mme F....