Résumé de la décision
M. B..., propriétaire de cinq biens immobiliers, a contesté des rehaussements de ses revenus fonciers pour l'année 2008, suite à un contrôle fiscal. Le tribunal administratif de Lille a rejeté sa demande de décharge des cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu et des contributions sociales. M. B... a interjeté appel de cette décision. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, considérant que M. B... n'avait pas prouvé que les montants retenus par l'administration étaient erronés et que ses arguments concernant des dépenses supplémentaires n'étaient pas fondés.
Arguments pertinents
1. Sur la preuve des dépenses : La cour a souligné que M. B... n'a pas apporté de preuves suffisantes pour contester les montants retenus par l'administration. En effet, "le requérant, par les pièces qu'il produit notamment en appel, n'apporte pas la preuve que les montants sur lesquels s'est fondée l'administration [...] seraient erronés".
2. Sur les travaux de copropriété : M. B... a soutenu que l'administration n'avait pas pris en compte des sommes qu'il avait réglées pour des travaux décidés en 2007. Cependant, la cour a constaté qu'il n'y avait pas de preuve que ces sommes aient été réglées en 2008 en dehors des montants déjà pris en compte par l'administration.
Interprétations et citations légales
1. Article 31 du Code général des impôts : Cet article définit les charges déductibles pour la détermination du revenu net des propriétés urbaines. Il précise que les dépenses de réparation et d'entretien sont déductibles, mais que le propriétaire doit justifier ces dépenses. La cour a appliqué cet article pour évaluer la légitimité des déductions demandées par M. B... : "Les charges de la propriété déductibles pour la détermination du revenu net comprennent : / 1° Pour les propriétés urbaines : / a) Les dépenses de réparation et d'entretien effectivement supportées par le propriétaire".
2. Article L. 761-1 du Code de justice administrative : Cet article permet à une partie de demander le remboursement des frais exposés pour la procédure. La cour a rejeté la demande de M. B... sur ce fondement, considérant que sa requête principale n'était pas fondée, ce qui a conduit à la conclusion que "ses conclusions présentées sur le fondement de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ne peuvent qu'être rejetées".
En somme, la décision de la cour repose sur l'absence de preuve de la part de M. B... concernant ses dépenses et sur l'application stricte des dispositions fiscales en matière de déduction des charges foncières.