Résumé de la décision
La Cour administrative d'appel a été saisie par M. C..., qui contestait un jugement du tribunal administratif de Grenoble du 26 juin 2017. Il demandait l'annulation de rappels de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui lui avaient été notifiés à la suite d'une vérification de ses comptes pour la période de 2009 à 2010. M. C... soutenait qu'il pouvait imputer la TVA afférente à des créances irrécouvrables, en raison de la mise en liquidation judiciaire de la société Auto Services. Cependant, la Cour a rejeté sa demande en concluant sur le fait que les arguments de M. C... n'étaient pas fondés sur des rappels de taxe, puisque ceux-ci ne portaient que sur des dépenses considérées comme non engagées dans l'intérêt de l'entreprise.
Arguments pertinents
1. Inopérance des moyens de M. C... : La Cour a souligné que M. C... avait demandé la décharge de rappels de taxe, mais que la remise en cause de certaines écritures (relatives aux créances irrécouvrables) n'avait pas donné lieu à des rappels. Par conséquent, "les moyens articulés par M. C..., tendant à démontrer que la taxe afférente à ces créances irrécouvrables était déductible sont inopérants".
2. Absence de lien établi : Le tribunal administratif avait trouvé qu'il n'y avait pas de lien entre les pertes sur créances irrécouvrables et les rappels de TVA ops. M. C... "se borne à demander la décharge des rappels qui lui ont été réclamés", ce qui n'est pas pertinent dans le cadre de l'affaire.
Interprétations et citations légales
- Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : La décision se base sur le principe de la déductibilité de la TVA prévue dans le Code général des impôts. Ainsi, les dépenses doivent être engageantes dans l'intérêt de l'entreprise pour bénéficier d'une déduction. Cela est corroboré par l'instruction qui stipule que les dépenses considérées comme non engagées ne sont pas déductibles.
- Code général des impôts : Même si M. C... tente de justifier ses demandes en citant des principes de déductibilité, la Cour a clairement stipulé que seuls les rappels notifiés étaient à examiner, ce qui "renvoie à la nécessité d'un lien direct entre les écritures de pertes sur créances irrécouvrables et les sommes réclamées".
Cette décision illustre que la simple existence de pertes dues à des créances irrécouvrables ne confère pas à l'entreprise le droit de déduire la TVA associée, sauf si ces pertes affectent directement la base imposable de la TVA en question. L'ensemble des arguments de M. C... a été écarté en raison de ce manque de fondement.