Résumé de la décision :
M. D... a contesté devant le tribunal administratif de Grenoble une imposition de 21 268,97 euros, correspondant à des cotisations d'impôt sur les plus-values mises à la charge de la SCI SLC. Il a été débiteur solidaire de cette somme en raison de sa quote-part dans le capital de la société. Le tribunal a rejeté sa demande de décharge, mais le ministre de l'action et des comptes publics a ensuite prononcé un dégrèvement, rendant par conséquent la demande de M. D... sans objet. La cour a ainsi décidé qu'il n'y avait plus lieu de statuer sur ses conclusions concernant la décharge de l'imposition. En outre, aucune compensation financière n'a été mise à la charge de l'État.
Arguments pertinents :
1. Sur la redevabilité de l'imposition : M. D... a soutenu ne pas être redevable en raison de son statut d'associé mineur, sans pouvoir décisionnel ni participation à la gestion de la SCI. Le ministre a rétorqué que la loi permet à un mineur d'être associé sous réserve de l'accord de ses parents, affirmant la qualité d'associé de M. D... et sa responsabilité en tant que débiteur solidaire pour le paiement des impôts liés à la SCI.
2. Sur le dégrèvement : L'administration fiscale a informé la cour du dégrèvement accordé, ce qui a conduit la cour à conclure qu'il n'y avait plus lieu de statuer sur la demande de décharge de l'imposition contestée par M. D...
Une citation pertinente dans ce cadre est celle affirmant que « la loi ne s'oppose pas à ce qu'un mineur soit associé d'une SCI », soutenant ainsi la validité de la situation juridique de M. D... en tant qu'associé.
Interprétations et citations légales :
1. Concernant les droits des mineurs dans une SCI : Les dispositions légales permettent la participation d'un mineur à une société civile immobilière, et cela ne peut être contesté si les représentants légaux, en l'occurrence les deux parents de M. D..., ont donné leur accord. Cela se réfère à l'article 1832 du Code civil qui stipule que « la société est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent de mettre en commun des biens ou des services ». En pratique, cela signifie que la qualité d'associé de M. D... ne peut pas être mise en cause uniquement en raison de son âge.
2. Droit fiscal et redevabilité : Selon l'article 1963 du Code général des impôts, les associés d'une SCI peuvent être tenus au paiement des impôts et taxes dus par la société. Cela est renforcé par l'application des règles de solidarité des débiteurs où chaque associé peut être considéré comme solidaire pour les dettes fiscales de la société. En conséquence, même si M. D... conteste sa gestion au sein de la SCI, cela ne l'exempt pas de la responsabilité liée au paiement des impôts dus.
Par ailleurs, la Cour a relevé la décision de dégrèvement prise par le ministre, concluant que la situation dont il était fait état était réglée par les mesures administratives, rendant ainsi les prétentions de M. D... sans objet, conformément aux dispositions des articles relatifs au recours administratif en matière fiscale.