Résumé de la décision
La SARL JCR a contesté un jugement du tribunal administratif de Dijon qui rejetait sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 8 juin 2018, s'opposant à la création de six lots sur un terrain à Chambeire. La cour administrative a examiné la légalité de l'arrêté et a abouti à la conclusion que le projet de la SARL JCR aurait pour effet d'étendre les parties urbanisées de la commune, en vertu de l'article L. 111-3 du code de l'urbanisme. En conséquence, la cour a rejeté la requête de la SARL JCR.
Arguments pertinents
1. Insuffisance de motivation : La SARL JCR a fait valoir que le jugement était insuffisamment motivé. Toutefois, la cour a estimé que le tribunal n'était pas tenu de répondre à chaque argument et a constaté que celui-ci avait suffisamment traité de l'erreur d'appréciation sur l'urbanisation du terrain.
Citation pertinente : "Le tribunal, qui n'était pas tenu de répondre à tous les arguments avancés... a ainsi suffisamment répondu au moyen tiré de l'erreur d'appréciation."
2. Respect des dispositions du code de l'urbanisme : La cour a rappelé que, en vertu de l'article L. 111-3 du code de l'urbanisme, les constructions ne peuvent être autorisées qu'à l'intérieur des parties urbanisées de la commune, et que ce principe ne peut être contourné que dans des cas limitativement prévus par l'article L. 111-4.
Citation pertinente : "En l'absence de plan local d'urbanisme... les constructions ne peuvent être autorisées que dans les parties urbanisées de la commune."
3. Évaluation de l'impact du projet : La cour a conclu que le projet de la SARL JCR, qui consistait à créer un lotissement sur un terrain de plus de 11 000 m², était susceptible d'étendre les parties urbanisées de Chambeire, des zones agricoles et naturelles étant situées à proximité.
Citation pertinente : "Le projet de division en litige est... à lui seul de nature à étendre les parties urbanisées de la commune de Chambeire."
Interprétations et citations légales
1. Interprétation de l’article L. 111-3 du code de l’urbanisme : Cet article prohibe en principe la construction en dehors des zones déjà urbanisées, sauf dans les cas limités énumérés par l'article L. 111-4. La cour a appliqué cette règle en analysant la situation géographique et l'impact démographique du projet proposé.
Citation légale : "En l'absence de plan local d'urbanisme... les constructions ne peuvent être autorisées que dans les parties urbanisées de la commune." (Code de l'urbanisme - Article L. 111-3)
2. Limites d'appréciation : La décision souligne que l'absence de construction dans certaines zones et le faible nombre d'habitants dans la commune empêchent la création de nouveaux projets qui encouragent l'étalement urbain, ce qui correspond à la politique de gestion des territoires.
Citation légale : "Les constructions ne peuvent être autorisées dès lors que leur réalisation a pour effet d'étendre la partie urbanisée de la commune." (Code de l'urbanisme - Article L. 111-4)
En conclusion, la cour a confirmé le rejet de la demande de la SARL JCR, en s'appuyant sur l’analyse rigoureuse de l’urbanisme local et les dispositions légales en vigueur, soulignant ainsi l’importance de la régulation des constructions pour préserver l'intégrité des zones rurales.