Résumé de la décision
Mme C..., citoyenne albanaise, a été contrainte de quitter la France après que sa demande d'asile ait été rejetée. Le préfet de la Loire avait ordonné son éloignement en juin 2014, mais après plusieurs recours, elle a reçu un titre de séjour en septembre 2015, ce qui a fait perdre tout objet à la requête. La cour a donc déclaré que la requête et les demandes d'injonction étaient devenues sans objet. De plus, la cour a refusé d'accorder les frais d'avocat demandés par Mme C... au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Absence d'objet : La décision du préfet de la Loire de délivrer un titre de séjour à Mme C... a rendu les conclusions de la requête redondantes.
- « dès lors, les conclusions de la requête, de même que les conclusions à fin d'injonction sont devenues sans objet ».
2. Frais d'avocat : La cour a estimé qu'il n'y avait pas lieu d'accorder des frais d'avocat à Mme C..., car la situation avait changé avec la délivrance du titre de séjour.
- « Il n'y a pas lieu, dans les circonstances de l'espèce, de faire application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ».
Interprétations et citations légales
1. Situation juridique d'un étranger : La cour évoque le principe selon lequel une décision administrative peut être contestée, mais elle peut perdre de son objet si une nouvelle décision favorable est prise. Cela souligne le caractère évolutif du droit des étrangers.
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 511-4 : « Le préfet délivre un titre de séjour [...] sous réserve de l’état de santé de l’étranger » ; impliquant que de nouveaux éléments peuvent justifier une réévaluation de la situation.
2. Droit à un recours effectif : La décision de la cour fait également écho au droit fondamental à un recours effectif en matière d'éloignement, mais aussi à la nécessaire solidarité juridique dont bénéficie un étranger ayant obtenu un titre de séjour en raison de sa situation personnelle.
- Convention européenne des droits de l'homme - Article 8 : « Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale », affirmant l'importance de prendre en compte la situation personnelle d'un individu dans les décisions administratives.
En résumé, la cour a tranché en faveur de l'absence de nécessité d'examen d'un recours devenu sans objet tout en rappelant les droits garantis aux étrangers en France et le rôle dynamique des décisions administratives en matière de séjour.