Résumé de la décision
La requête enregistrée par Mme B..., ressortissante algérienne, vise à annuler le jugement du tribunal administratif de Lyon du 10 février 2016, qui a rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 21 mai 2015. Cet arrêté refusait la délivrance d'un certificat de résidence de dix ans et imposait une obligation de quitter le territoire français. La cour a jugé que les arguments de Mme B... ne différaient pas de ceux présentés en première instance et a rejeté sa demande ainsi que ses conclusions d'injonction et d'astreinte.
Arguments pertinents
Dans sa décision, la cour a retenu plusieurs points clés, notamment :
1. Absence de nouveauté dans les moyens : Les moyens soulevés par Mme B... étaient identiques à ceux déjà examinés par le tribunal administratif. La cour a donc jugé approprié d'adopter les motifs du jugement de première instance, ce qui la conduit à écarter les arguments de la requérante.
Citation pertinente : "les moyens tirés de ce que le refus de titre de séjour n'est pas motivé [...] ne diffèrent pas de ceux soulevés en première instance."
2. Rejet des conclusions accessoires : En conséquence de la décision de rejet de la demande principale, la cour a également rejeté les conclusions d'injonction et d'astreinte, ainsi que celles relatives à l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Citation pertinente : "doivent être rejetées, par voie de conséquence, ses conclusions accessoires à fin d'injonction et d'astreinte."
Interprétations et citations légales
La décision de la cour repose sur plusieurs textes législatifs et conventions qui ont été soigneusement interprétés :
1. Accord franco-algérien : Mme B... a fondé sa demande sur le b) de l'article 7 bis de l'accord franco-algérien, qui établit les conditions dans lesquelles un ressortissant algérien peut obtenir un certificat de résidence. La cour a relevé que les arguments relatifs à la méconnaissance de cette disposition étaient déjà examinés en première instance.
2. Convention européenne des droits de l'homme : Les moyens relatifs à l'article 8 de la convention, qui garantit le droit au respect de la vie privée et familiale, ont été écartés car la cour a considéré que la décision prise était légale et proportionnelle, ne portant pas atteinte injustifiée aux droits de Mme B...
Citations directes des textes :
- Accord franco-algérien : "Article 7 bis b) : [...] les ressortissants algériens peuvent obtenir un certificat de résidence si [...]".
- CEDH - Article 8 : "Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance."
3. Code de l'entrée et du séjour des étrangers : Les moyens relatifs aux dispositions du 10° de l'article L. 511-4 n'ont pas été retenus, car la cour a fait référence à l'examen juridique réalisé par le tribunal administratif précédent.
Ces éléments illustrent comment la cour a appliqué et interprété les textes légaux en prenant en compte la situation personnelle de la requérante, tout en s'assurant que les procédures administratives respectaient les normes établies par la loi et les engagements internationaux.