Résumé de la décision
La présente décision concerne la requête de Mme B... C... épouse A... D..., qui contestait le jugement du tribunal administratif de Lyon du 13 février 2018. Elle demandait l’annulation des décisions du préfet du Rhône, qui lui avait refusé un titre de séjour et ordonné de quitter le territoire français. En appel, la cour a rejeté la demande de Mme C... en confirmant le rejet des moyens soulevés, notamment le manque d’examen individualisé de sa situation, la méconnaissance d’accords internationaux et d'erreurs manifestes d’appréciation. La requête inclut des demandes d'injonctions au préfet et à l'État pour couvrir des frais.
Arguments pertinents
La cour rappelle que Mme C... reprend en appel les mêmes arguments déjà formulés en première instance. Elle évoque un défaut d'examen particulier de sa situation personnelle et soutient une violation de certains articles d'accords internationaux :
- Examen particulier : La cour souligne que l'absence d'un tel examen par le préfet ne constitue pas nécessairement une erreur, et écarte ce moyen en adoptant les motifs du tribunal administratif.
- Accord franco-algérien et Convention européenne : La cour considère que Mme C... ne justifie pas la violation du 7. du deuxième alinéa de l'article 6 de l'accord franco-algérien et de l'article 8 de la Convention européenne, confirmant ainsi le raisonnement du tribunal.
Ces points amènent la cour à conclure que la requête de Mme C... est infondée : "Il y a lieu d'écarter ces moyens par adoption des motifs retenus par le tribunal administratif de Lyon."
Interprétations et citations légales
1. Accord franco-algérien du 27 décembre 1968 :
- L’article 6, alinéa 2.7 stipule des protections minimales pour les ressortissants algériens, mais la cour estime que les arguments de la requérante ne démontrent pas suffisamment la méconnaissance de ce texte.
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales :
- L'article 8 protège le droit au respect de la vie privée et familiale. Mme C... doit prouver que sa situation personnelle est suffisamment affectée par la décision du préfet, ce qu’elle ne réussit pas à établir au regard des éléments apportés.
3. Code de justice administrative - Article L. 761-1 :
- Les dispositions relatives à la mise à la charge de l'État des frais exposés indiquent que ces frais ne peuvent être réclamés en cas de rejet de la requête. La cour oppose cela aux demandes de la requérante concernant les frais de justice.
La décision s’appuie solidement sur une analyse des dispositions légales et des principes du droit administratif, en soulignant l'importance de l'examen des faits particuliers au regard des textes invocables.