Résumé de la décision
M. A...D..., représenté par son avocat, a introduit une requête devant la cour pour annuler un jugement du tribunal administratif de Grenoble et un arrêté préfectoral refusant de lui délivrer un titre de séjour en France. Il a plaidé que son état de santé nécessitait des soins non disponibles en Algérie, que sa vie familiale serait compromise par le refus de séjour, et qu'il ne pouvait être éloigné du territoire selon le Code de l'entrée et du séjour des étrangers. La cour a rejeté la requête, considérant que le préfet avait suffisamment examiné la situation de M. D... et n'avait pas méconnu ses droits.
Arguments pertinents
Les arguments clés de la décision incluent :
1. Examen approfondi de la situation : La cour a souligné que le préfet a procédé à un examen complet de la situation de M. D... et n'a pas commis d'erreur manifeste dans son appréciation. La cour a affirmé que "le préfet n’a méconnu ni les stipulations… de l'article 6 de l'accord franco-algérien… ni celles de l'article 8 de la convention européenne".
2. Absence de traitement médical obligatoire : La cour a rejeté l'argument selon lequel l'état de santé de M. D... justifiait son séjour, notant que celui-ci ne faisait pas état de nécessités médicales nécessitant impérativement sa présence en France. La décision stipule que "M.D..., qui se borne à se référer à sa situation médicale, laquelle n'impose pas son séjour en France".
3. Conditions de l'article L. 511-4 : La cour a fait application de l'article L. 511-4 du Code de l'entrée et du séjour, concluant que M. D... ne démontrait pas l'absence d'un traitement approprié dans son pays ni ne se prévalait de circonstances humanitaires.
Interprétations et citations légales
La cour a appliqué plusieurs textes législatifs et provisions internationales :
1. Article 8 de la CEDH : La cour a vérifié que le refus de séjour ne portait pas atteinte excessive au respect de la vie privée de M. D..., affirmant qu'il n'y avait "aucune atteinte excessive" à ses droits.
2. Article L. 511-4 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers : Pour la cour, cet article stipule que "l'étranger résidant habituellement en France dont l'état de santé nécessite une prise en charge médicale…". Cependant, M. D... n'a pas prouvé la nécessité de sa prise en charge en France, ni l'absence de traitements adéquats en Algérie.
3. Accord franco-algérien : La cour a aussi évalué le respect des stipulations de l'accord franco-algérien, constatant qu'elles n'avaient pas été méconnues.
En résumé, la décision a été fondée sur l'absence de preuves suffisantes concernant les besoins médicaux urgents de M. D... et sur le respect des procédures administratives par le préfet, conduisant au rejet de la requête.