Résumé de la décision
M. A... a contesté un jugement du tribunal administratif de Nîmes ayant annulé un permis de construire délivré par le maire de Malaucène pour l'édification d'une maison d'habitation. La Cour a rejeté son appel, confirmant que la présence permanente de l'exploitant n'était pas justifiée par ses activités agricoles, notamment la cuniculture, et que le permis ne respectait pas les exigences de nécessité établies par le règlement du plan local d'urbanisme de Malaucène.
Arguments pertinents
1. Nature de l'exploitant agricole : La Cour a déterminé que le lien de nécessité entre la présence de M. A... et ses activités agricoles n'a pas été prouvé. Les juges ont souligné que la présence permanente n'était pas essentielle pour assurer la gestion des animaux et des risques liés à l'exploitation.
> "La présence de l'exploitant sur place n'est pas rendue nécessaire... afin d'assurer le suivi sanitaire des lapins malades...".
2. Application du règlement local : La décision a mis en avant que la construction à usage d'habitation devait démontrer une nécessité liée à l’exploitation agricole, conformément aux articles A 1 et A 2 du règlement du plan local.
> "En vertu de l'article A 1... toutes les occupations et utilisations du sol non autorisées à l'article A 2 sont interdites".
Interprétations et citations légales
1. Interprétation de l'article A 2 du règlement : La Cour a interprété cet article comme imposant une vérification rigoureuse de la nécessité de la présence de l'exploitant sur l'exploitation par rapport aux conditions de travail spécifiques de l'exploitation agricole.
> "Le lien de nécessité exige un examen au cas par cas... il convient d'apprécier le caractère indispensable de la présence permanente de l'exploitant".
2. Nature des activités agricoles : La définition des activités agricoles et les exigences pour des constructions à usage d'habitation ont été basées sur l'article A 2 :
- Code de l'urbanisme - Article A 2 : Les constructions à usage d'habitation dans les zones A sont conditionnées par la nécessité d'être logé sur l'exploitation agricole, ce qui n'a pas été établi dans ce cas.
La décision souligne la rigueur des exigences établies par le Code de l'urbanisme et le règlement local, reflétant la nécessité de justifier l'urbanisme en fonction des besoins réels de l'exploitation agricole.