Résumé de la décision
La requête de Mme D... épouse A... vise à annuler le jugement du 20 novembre 2018 du tribunal administratif de Nîmes, qui a rejeté sa demande d'annulation de l'arrêté du 19 juillet 2016, par lequel le maire de la commune d'Alzon a délivré un permis de construire à M. C.... La Cour a constaté que Mme D... n'avait pas respecté les formalités de notification exigées par l'article R. 600-1 du code de l'urbanisme, ce qui a conduit à l'irrecevabilité de sa requête. En conséquence, la requête a été rejetée.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité de la requête : La Cour a souligné que la requête de Mme D... était manifestement irrecevable en raison du non-respect des délais de notification imposés par l'article R. 600-1 du code de l'urbanisme. En effet, les notifications aux parties concernées ont été effectuées après l'expiration du délai de quinze jours francs, ce qui constitue une condition de recevabilité essentielle.
2. Rappel des obligations de notification : La Cour a rappelé que l'article R. 600-1 du code de l'urbanisme impose à l'auteur du recours de notifier son recours à l'auteur de la décision et au titulaire de l'autorisation dans un délai précis, à peine d'irrecevabilité. La Cour a précisé que cette obligation est impérative et ne peut être négligée.
Interprétations et citations légales
1. Article R. 600-1 du code de l'urbanisme : Cet article stipule que "l'auteur du recours est tenu, à peine d'irrecevabilité, de notifier son recours à l'auteur de la décision et au titulaire de l'autorisation". La Cour a interprété cette disposition comme une condition sine qua non pour la recevabilité de la requête, soulignant l'importance de respecter les délais de notification.
2. Article R. 222-1 du code de justice administrative : La Cour a appliqué le 4° de cet article, qui permet de rejeter les requêtes manifestement irrecevables sans invitation à régulariser lorsque la juridiction n'est pas tenue de le faire. Cela a été justifié par le fait que la requête de Mme D... ne pouvait plus être régularisée, étant donné que les notifications avaient été envoyées après le délai imparti.
3. Article R. 612-1 du code de justice administrative : Cet article stipule que lorsque des conclusions sont entachées d'une irrecevabilité susceptible d'être couverte, la juridiction doit inviter à régulariser. Cependant, dans ce cas, la Cour a constaté que la situation de Mme D... ne permettait pas une telle régularisation, car les notifications étaient tardives.
En conclusion, la décision de la Cour repose sur une interprétation stricte des délais de notification prévus par le code de l'urbanisme, illustrant l'importance de respecter les procédures administratives pour garantir la recevabilité des recours.