Résumé de la décision
Dans l'affaire n° 19MA04123, Mme C... B... a fait appel d'un jugement rendu par le tribunal administratif de Marseille le 1er juillet 2019, qui avait rejeté sa demande de réparation suite à une chute survenue le 2 janvier 2013, qu'elle imputait à un trou dans la chaussée. Mme B... contestait les motifs du jugement, soutenant que les preuves démontraient que sa chute était due à une négligence dans l'entretien de la voie publique, et demandait des réparations financières ainsi que la désignation d'un expert. Toutefois, la Cour a maintenu la décision du tribunal en considérant que les éléments présentés ne permettaient pas d'établir le lien entre l'accident et la défectuosité alléguée de la chaussée, rejetant ainsi toutes ses conclusions.
Arguments pertinents
1. Établissement des faits : La Cour a noté que bien qu'il soit probable que Mme B... ait chuté, "ni les témoignages, insuffisamment circonstanciés, ni le constat d'huissier établi quinze mois après les faits, ni les certificats médicaux" n'étaient suffisants pour établir un lien entre sa chute et l'état de la voie.
2. Responsabilité de la métropole : Le tribunal a estimé que les preuves fournies par Mme B... ne justifiaient pas d'imputer un défaut d'entretien à la métropole Aix-Marseille-Provence. Il a ainsi conclu que la responsabilité de la métropole ne pouvait pas être engagée.
3. Dépourvu de fondement : En se fondant sur l'article R. 222-1 du code de justice administrative, la Cour a relevé que la requête de Mme B... était "manifestement dépourvue de fondement" et a donc rejeté sa demande, confirmant les conclusions antérieures du tribunal.
Interprétations et citations légales
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cet article stipule que les présidents des cours peuvent rejeter des requêtes "manifestement dépourvues de fondement", permettant ainsi aux juridictions d'écarter des demandes qui ne présentent pas de base juridique solide ou de preuves convaincantes.
- Lien de causalité : La décision souligne l'importance d'établir un lien de causalité entre le défaut allégué (ici, un trou dans la chaussée) et l'accident subi. La Cour précise que le témoignage et les preuves doivent clairement démontrer comment le défaut d'entretien a directement contribué à l'accident.
- Charge de la preuve : Cette affaire met en lumière la charge de la preuve qui incombe à la requérante. La représentation de Mme B... n’a pas réussi à convaincre la Cour que les preuves fournies allaient au-delà de simples allégations : "les circonstances de l'accident, telles que relatées par l'intéressée, ne pouvaient être regardées comme établies."
En conclusion, la Cour a affirmé que tous les éléments nécessaires à la démonstration de la responsabilité d'un tiers (ici, la métropole) n'étaient pas satisfaisants, entraînant ainsi le rejet de la requête de Mme C... B....