Résumé de la décision
Le 16 mai 2019, M. B... a saisi la Cour d'appel pour contester un jugement du tribunal administratif de Marseille rendu le 18 mars 2019, qui rejetait sa demande d'annulation d'une délibération du conseil municipal de Puyloubier approuvant un plan local d'urbanisme (PLU) et classant sa parcelle AT 338 en zone agricole. La Cour a confirmé le jugement du tribunal administratif en écartant les moyens de l’appel de M. B..., notamment l'erreur manifeste d’appréciation et le détournement de pouvoir. Par conséquent, la requête de M. B... a été rejetée, et il a été condamné à verser 2 000 euros à la Métropole Aix-Marseille Provence au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Intérêt à agir :
M. B... a soutenu qu'il avait un intérêt à agir en tant que propriétaire du terrain. Cependant, la Cour a rejeté ses arguments en affirmant que cela ne suffit pas à prouver l'existence d'une erreur d'appréciation dans le classement de son terrain.
2. Erreur manifeste d'appréciation :
La Cour a suivi les motifs du tribunal administratif qui ont constaté que le classement de la parcelle en zone agricole est justifié et ne constitue pas une erreur manifeste d'appréciation.
3. Détournement de pouvoir :
Les éléments présentés par M. B... concernant un éventuel détournement de pouvoir n’ont pas été considérés comme suffisants pour invalider la décision.
Interprétations et citations légales
1. Code de l'urbanisme :
La décision repose sur l'interprétation des règles du code de l'urbanisme lors de l'élaboration d'un PLU, qui octroie une large marge d’appréciation aux collectivités territoriales dans le classement des zones.
2. Code de justice administrative - Article L. 761-1 :
Cet article stipule que "dans toutes les instances, le juge peut condamner la partie perdante à payer à l'autre partie une somme au titre des frais exposés et non compris dans les dépens." La Cour a appliqué cette disposition pour condamner M. B... à verser des frais à la Métropole, soulignant que cette dernière n’était pas la partie perdante dans le cadre de la décision.
3. Justification de rejet :
La Cour conclut que "sans qu'il soit besoin de se prononcer sur la recevabilité de la requête d'appel," celle-ci ne pouvait remettre en cause le jugement de première instance, confirmant ainsi l'absence d'erreur manifeste dans les jugements précédents.
En résumé, la Cour a maintenu la validité du classement de la parcelle en zone agricole et a confirmé que M. B... devait assumer les frais de justice, la décision s’appuyant sur des interprétations précises des articles du code de l'urbanisme et du code de justice administrative.