Résumé de la décision :
M. B..., ressortissant turc, a contesté un arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône du 15 mai 2018, qui le contraignait à quitter le territoire français sans délai et lui interdisait de revenir pour deux ans. En outre, une décision l'assignait à résidence. Son recours, rejeté par le tribunal administratif de Marseille le 14 juin 2018, a été porté devant la Cour administrative d'appel de Marseille. La Cour, après examen des arguments présentés par M. B..., a décidé le 20 novembre 2018 de rejeter sa requête, estimant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents :
1. Procédure contradictoire : M. B... a allégué qu'il n'avait pas eu la possibilité de faire valoir ses observations avant la décision de l'obligation de quitter le territoire. La Cour a estimé que cet argument était infondé et a référencé les raisons précises fournies par le premier juge, confirmant que les décisions du préfet étaient en conformité avec la loi.
2. Motivation des décisions : Concernant la motivation de l'arrêté d’éloignement et de l'interdiction de retour, M. B... a prétendu qu'elles étaient insuffisamment justifiées. La Cour a décidé de rejeter ces arguments, adoptant les motifs du premier juge pour affirmer que les décisions étaient suffisamment motivées.
3. Erreur manifeste d’appréciation : M. B... a soutenu que la mesure d’éloignement était entachée d’erreur manifeste d’appréciation. La Cour a également écarté cet argument, considérant que les critères d’appréciation du préfet étaient fondés sur les éléments du dossier.
4. Assignation à résidence : M. B... a contesté la légalité de la mesure d’assignation à résidence, soutenant qu’elle était basée sur l’illégalité de l’arrêté d’éloignement. La Cour a confirmé que les décisions d’éloignement n’étaient pas cernées de censure et a rejeté ce moyen.
Interprétations et citations légales :
1. Droit au recours : La Cour s'appuie sur l’article R. 222-1 du Code de justice administrative, qui permet le rejet d'appels « manifestement dépourvus de fondement ». La Cour a appliqué cette disposition pour rejeter la requête de M. B..., concluant que les arguments soulevés ne démontraient pas un manquement aux droits procéduraux.
2. Droit d'asile et éloignement : La Cour a tenu compte des dispositions du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, en particulier en ce qui concerne les mesures d’éloignement et les recours juridiques associés. La décision indiquée par M. B... était en conformité avec les recherches des exigences de la législation applicable.
3. Motivation administrative : La nécessité d’une motivation adéquate des décisions administratives est préconisée par le code des relations entre le public et l'administration, soulignant que « toute décision défavorable doit être motivée ». La Cour a noté que le préfet avait respecté cette exigence en fournissant une motivation suffisante pour ses décisions.
En conclusion, la Cour a jugé la requête de M. B... sans fondement solide, confirmant ainsi les décisions du préfet et rejetant les arguments sur la possibilité d'un recours efficace.