Résumé de la décision
Monsieur B..., citoyen serbe, a interjeté appel d'un jugement du tribunal administratif de Marseille qui avait rejeté sa demande d'annulation d'un arrêté préfectoral du 23 février 2021. Cet arrêté refusait de lui délivrer un titre de séjour, ordonnait son départ du territoire français dans un délai de 30 jours et fixait le pays de destination. La Cour a rejeté la requête d'appel, considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement.
Arguments pertinents
1. Incompétence du signataire : M. B... a soutenu que l'arrêté était entaché d'incompétence, mais la Cour a rejeté cet argument en adoptant les motifs du tribunal administratif qui avait dûment répondu à ce point.
2. Insuffisance de la motivation : Le requérant a argumenté que l'arrêté était insuffisamment motivé. La Cour a constaté que l'arrêté incluait des considérations de droit et de fait, écartant ainsi ce moyen.
3. Méconnaissance des dispositions légales et des conventions internationales : M. B... a fait valoir que l'arrêté méconnaissait le 7° de l'article L. 313-11 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile, ainsi que des dispositions des conventions internationales. La Cour a précisé que les éléments présentés ne faisaient pas état de nouveaux faits ou d'éléments distincts, confirmant ainsi la décision des premiers juges. Notamment, la scolarisation de ses enfants avant 2018 n'établissait pas son ancienneté de présence, et la nouvelle promesse d'embauche ne remettait pas en cause les conclusions du tribunal.
4. Droits des enfants : La Cour a mentionné que les stipulations de l'article 9 de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant n'ouvrent pas de droits individuels aux particuliers, ne pouvant donc pas être invoquées dans le cadre de la demande.
Interprétations et citations légales
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : La Cour a appliqué cet article qui permet de rejeter des requêtes manifestement dépourvues de fondement, indiquant que "les présidents des formations de jugement des cours peuvent rejeter, par ordonnance, après l'expiration du délai de recours, les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement". Ce cadre a justifié le rejet de l'appel de M. B...
- Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile - Article L. 313-11 (7°) : Ce texte vise à assurer un équilibre entre la régularisation d'un séjour et les droits de l'individu. Dans cette affaire, la Cour a confirmé que l'arrêté ne méconnaissait aucune de ses dispositions, notamment en ce qui concerne les moyens invoqués par M. B... sur sa présence en France.
- Convention européenne des droits de l'homme - Article 8 : Concernant le respect de la vie familiale, la Cour a estimé que les arguments relatifs à cet article n'étaient pas fondés car M. B... n'apportait pas d'éléments nouveaux permettant de justifier une mesure différente de celle prise par l'administration.
- Convention internationale relative aux droits de l'enfant - Article 9 : La Cour a stipulé que cet article n'ouvre pas de droits individuels pour les particuliers, mais seulement un cadre d'obligations entre États, ce qui a conduit à écarter les revendications relatives à cette disposition.
En résumé, la décision de la Cour s'appuie sur des interprétations précises des textes juridiques et des conventions, consolidant ainsi la décision de refus du titre de séjour à Monsieur B..., tout en établissant clairement le cadre légal pertinent dans cette affaire.