Résumé de la décision
M. A... B..., de nationalité tunisienne, a introduit une requête en appel contre le jugement du tribunal administratif de Marseille qui avait rejeté sa demande de recours contre l'arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône, daté du 21 avril 2021. Cet arrêté lui refusait un titre de séjour et l'obligeait à quitter le territoire français. La Cour a confirmé le rejet de la requête de M. B..., considérant que ses arguments étaient manifestement dépourvus de fondement.
Arguments pertinents
1. Insuffisance de motivation et erreur manifeste d'appréciation : M. B... conteste la décision du préfet sur le fondement de l'insuffisance de motivation et d'une erreur manifeste d'appréciation quant à sa situation universitaire et familiale. Toutefois, la Cour a estimé qu'il n'apportait pas de nouveaux éléments distincts de ceux examinés par le tribunal administratif, qui avait déjà tranché sur ces points.
2. Droit au respect de la vie privée et familiale : M. B... argue que sa situation le protège au titre de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Cependant, la Cour a considéré qu'il n'avait pas démontré qu'il était dépourvu d'attaches dans son pays d'origine, et que son titre de séjour étudiant ne lui conférait pas un droit à rester en France indéfiniment.
Interprétations et citations légales
1. Article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme : La Cour cite le texte qui stipule que "toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale". Pour établir une ingérence dans ce droit, celle-ci doit être "prévue par la loi" et "nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique" (Convention européenne des droits de l'homme - Article 8). Dans le cas de M. B..., la Cour a jugé que la décision du préfet respectait ce cadre légal en ne portant pas atteinte à ses droits.
2. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : L'article stipule que les présidents des formations de jugement peuvent rejeter des requêtes d'appel "manifestement dépourvues de fondement". Ce cadre a été appliqué pour rejeter la demande de M. B..., puisque la Cour a estimé que les arguments présentés ne justifiaient pas un maintien sur le territoire français.
3. Sur la motivation de l'arrêté contesté, la Cour a référé aux points 3 à 5 du jugement du tribunal administratif pour écarter les moyens invoqués par M. B..., établissant ainsi une continuité dans l'appréciation de la situation.
En conclusion, la décision de la Cour s'articule autour d'une application rigoureuse des normes juridiques en lien avec les droits des étrangers, en tenant compte des réalités personnelles de l'individu, sans que cela ne crée un droit au séjour en dépit des circonstances familiales présentées.