Résumé de la décision
Dans l'affaire n°19MA04611, Mme D... épouse A..., ressortissante algérienne, conteste le jugement du tribunal administratif de Marseille ayant rejeté sa demande d'annulation de l'arrêté préfectoral lui refusant un titre de séjour et lui ordonnant de quitter le territoire français. Par une seconde requête n°19MA04612, elle demande un sursis à exécution du jugement du 26 juin 2019. La Cour, après avoir examiné les deux requêtes, a rejeté la première, considérant qu'elle était manifestement dépourvue de fondement, tout en constatant que la seconde était sans objet.
Arguments pertinents
1. Application des dispositions de la Convention : La Cour a écarté les moyens invoqués par Mme D... basés sur la méconnaissance des stipulations de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme ainsi que des dispositions de l'article 6 alinéa 1 du l'accord franco-algérien, en considérant que la requérante ne portait aucun élément nouveau concernant sa situation familiale ou personnelle par rapport à ce qui avait déjà été examiné par le tribunal de première instance.
> « Il y a lieu d'écarter les moyens tirés de la méconnaissance des stipulations de l'article 8 de la convention européenne... dès lors que la requérante ne fait état devant la Cour d'aucun élément distinct sur sa situation personnelle et familiale. »
2. Rejet des conclusions : Le rejet de la requête a été justifié par la constatation que les arguments n'étaient pas fondés dans les termes du droit. La situation de Mme D... n'a pas justifié un traitement différent que celui déjà appliqué par le tribunal administratif. La Cour a donc statué en application de l'article R. 222-1 du code de justice administrative.
> « Il résulte de ce qui précède que la requête d'appel de Mme D... épouse A... est manifestement dépourvue de fondement... »
Interprétations et citations légales
1. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cette article permet aux présidents de rejeter directement les requêtes manifestement dépourvues de fondement. Il est essentiel de noter que la Cour a utilisé cette disposition pour trancher sur le fond sans avoir besoin d'une audience formelle.
> « Les premiers vice-présidents des cours... peuvent... par ordonnance, rejeter... les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement. »
2. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme - Article 8 : Cette disposition protège le droit au respect de la vie privée et familiale. La Cour a considéré que, dans cette affaire, aucune nouvelle information n'affectait l'analyse faite par le tribunal administratif.
> « Il y a lieu d'écarter les moyens tirés de la méconnaissance des stipulations de l'article 8 de la convention européenne. »
En somme, cette décision souligne l'importance des éléments nouveaux pour justifier un recours et la rigueur des conditions d'admissibilité des requêtes devant la juridiction administrative.