Résumé de la décision
La Cour administrative d'appel de Marseille a rejeté, par ordonnance en date du 26 mai 2021, la requête de M. A..., un ressortissant albanais, qui contestait la décision du tribunal administratif de Nice du 25 septembre 2020. Ce dernier avait validé l'arrêté du préfet des Alpes-Maritimes du 30 octobre 2019 refusant la demande de M. A... pour un titre de séjour et ordonnant son éloignement du territoire français. M. A... invoquait des atteintes à ses droits familiaux et à l'intérêt supérieur de son enfant, ainsi qu'une erreur manifeste d'appréciation de la part de l'autorité préfectorale.
Arguments pertinents
1. Absence d'éléments nouveaux : La Cour a noté que M. A... a réitéré des arguments déjà présentés sans fournir de nouveaux éléments. Ainsi, il n'a pas réussi à contester les motifs précisés par le tribunal administratif, qui avaient rejeté ses assertions.
> "M. A... ne critique pas utilement les motifs, suffisamment précis et circonstanciés par lesquels les premiers juges ont, à juste titre, écarté ces mêmes moyens."
2. Rejet de la demande : Au regard de la situation décrite et des arguments faibles, la requête a été jugée manifestement dépourvue de fondement.
> "Il résulte de tout ce qui précède que la requête d'appel de M. A..., manifestement dépourvue de fondement, doit être rejetée."
Interprétations et citations légales
1. Article 8 de la CESDH : La Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme stipule le droit au respect de la vie privée et familiale. M. A... argumentait sa situation selon cette disposition. Toutefois, la Cour a considéré que ses moyens n’étaient pas soutenus par des preuves tangibles ou de nouveaux éléments.
2. Article 3-1 de la Convention internationale relative aux droits de l'enfant : Cet article établit que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale lors de toute prise de décision le concernant. M. A... se prévalait de cet article pour défendre la cause de son enfant.
Le tribunal a fait valoir que l'absence d'arguments novateurs ne permettait pas de conclure à une atteinte significative à cet intérêt supérieur.
3. Code de justice administrative - Article R. 222-1 : Cette disposition permet le rejet des requêtes manifestement dépourvues de fondement. La Cour a appliqué cet article pour justifier son rejet.
> "Les présidents des formations de jugement des cours peuvent (...), par ordonnance, rejeter (...), après l'expiration du délai de recours (...) les requêtes d'appel manifestement dépourvues de fondement."
En résumé, la décision de la Cour administrative d'appel repose sur la réitération d’arguments non fondés, soulignant la nécessité pour les parties de fournir de nouveaux éléments dans leurs recours pour qu’un examen substantiel puisse être effectué.