Résumé de la décision :
M. B..., ressortissant tunisien, a formé appel d’un jugement du tribunal administratif de Toulon du 6 novembre 2015 qui a rejeté sa demande d'annulation d'une décision préfectorale lui imposant une obligation de quitter le territoire français. M. B... soutenait avoir des attaches familiales en France, justifiant d'une présence sur le territoire depuis 2007 et disposant d'une promesse d'embauche. La cour a rejeté la requête, estimant que les arguments présentés n'étaient pas suffisamment nouveaux pour infirmer le jugement précédemment rendu.Arguments pertinents :
La cour a considéré que M. B... avait principalement réitéré les mêmes arguments qu'en première instance, notamment en invoquant une atteinte à la vie privée et familiale selon l'article 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme. Le tribunal administratif avait précédemment noté que M. B... n'établissait pas clairement sa présence en France, et qu'il avait des attaches en Tunisie, le rendant moins vulnérable selon les critères d'attachement familial.La cour a conclu :
> "la requête de M. B... n'est manifestement pas susceptible d'entraîner l'infirmation du jugement attaqué."
Interprétations et citations légales :
1. Code de justice administrative - Article R. 776-9 : Cet article établit que le président de la cour administrative peut statuer par ordonnance lorsqu'une requête ne soulève pas d’éléments nouveaux ou pertinents. Il souligne également que les appels se doivent d’introduire des éléments de fait ou de droit nouveaux pour être pris en considération.> "Il peut, dans les mêmes conditions, rejeter les requêtes qui ne sont manifestement pas susceptibles d'entraîner l'infirmation de la décision attaquée."
2. Article 8 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme : Cet article protège le droit au respect de la vie privée et familiale. Cependant, la cour a précisé que le lien de M. B... avec la France était insuffisant.
> "M. B... n'établissait pas, à défaut de documents suffisants, sa présence sur le territoire français depuis 2010."
3. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Bien que M. B... ait plaidé sa présence en France et sa promesse d'embauche, les juges ont estimé cela insuffisant sans preuves concrètes ou traités spécifiques qui auraient pu lui conférer un statut de séjour légal.
La décision met en évidence l'importance de fournir des preuves tangibles et des circonstances nouvelles pour les recours juridiques dans le domaine de l'immigration, tout en soulignant le poids des liens familiaux dans l’appréciation des demandes de séjour.