Résumé de la décision
La Cour administrative d'appel de Marseille a rejeté la requête de M. A..., qui contestait un jugement du tribunal administratif de Montpellier. Cette requête portait sur l'annulation d'un arrêté préfectoral du 9 juin 2015, l'obtention d'un récépissé pour sa demande de titre de séjour, ainsi qu'une annulation subséquente d'une décision fixant le pays de destination de son éloignement. La Cour a déclaré la requête manifestement irrecevable, car M. A... n'avait pas présenté sa requête par l'intermédiaire d'un avocat, contrairement à l'exigence stipulée par le Code de justice administrative, et n'avait pas régularisé cette omission malgré un délai imparti.
Arguments pertinents
1. Irrecevabilité de la requête : Le premier argument majeur de la décision repose sur la non-conformité de la requête avec les exigences du Code de justice administrative. La Cour a constaté que M. A... n'était pas dispensé de l'obligation de recourir à un avocat pour présenter son appel, comme l'indiquent les règles précises du droit administratif. La lettre de notification du jugement en date du 13 octobre 2015 mentionnait explicitement cette obligation.
> Citation pertinente : « la notification mentionne que l'appel ne peut être présenté que par l'un des mandataires mentionnés à l'article R. 431-2 » (Code de justice administrative - Article R. 751-5).
2. absence de régularisation : M. A... avait reçu un avis l'invitant à régulariser sa requête, délai qui est resté sans réponse de sa part. La Cour a souligné que cette absence de régularisation renforce l'irrecevabilité de la requête.
> Citation pertinente : « cette demande est restée sans effet » (décision de la Cour).
3. Aide juridictionnelle : M. A... ne prouvait pas avoir sollicité d'aide juridictionnelle pour son appel, ce qui aurait pu justifier son incapacité à se faire représenter par un avocat.
Interprétations et citations légales
Les juges ont interprété strictement les articles du Code de justice administrative en matière de représentation légale en appel. Leur décision repose sur une compréhension rigoureuse de la nécessité de respecter les formalismes judiciaires dans le domaine de l’appel administratif.
- Code de justice administrative - Article R. 811-7 : “Les appels ainsi que les mémoires déposés devant la cour administrative d'appel doivent être présentés, à peine d'irrecevabilité, par l'un des mandataires mentionnés à l'article R. 431-2”.
- Code de justice administrative - Article R. 222-1 : La possibilité pour les présidents de rejeter des requêtes manifestement irrecevables est clairement énoncée, permettant de garantir la discipline procédurale au sein des juridictions administratives.
La Cour a requis une application rigoureuse de ces textes pour justifier son rejet de la requête de M. A..., soulignant ainsi l'importance du cadre procédural dans le droit administratif français.