Résumé de la décision
La cour administrative d'appel a été saisie par le CHU de Nice, qui contestait un jugement du tribunal administratif de Nice, datant du 14 juin 2019, ayant annulé la décision de licenciement de M. A..., agent des services hospitaliers. La cour a confirmé la décision de licenciement, considérant que les nombreuses absences non justifiées, les retards, le comportement violent envers un collègue et le temps de repos non autorisé constituaient des fautes suffisamment graves pour justifier le licenciement. Le tribunal a également rejeté la demande du CHU de Nice de se voir allouer des frais sur la base de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Arguments pertinents
1. Caractère des fautes : La cour a argumenté que "les manquements de M. A... à ses devoirs sont caractérisés par ses nombreuses absences et retards, le comportement violent qu'il a eu à l'égard d'un autre agent [...]". Cela montre que la cour a considéré que les comportements reprochés à M. A... compromettaient gravement le bon fonctionnement du service.
2. Proportionnalité de la sanction : La cour a affirmé qu’il appartient au juge d'examiner si les faits constatés justifient une sanction et si celle-ci est proportionnée : "Il appartient au juge de l'excès de pouvoir [...] de rechercher si la sanction retenue est proportionnée à la gravité de ces fautes."
3. Difficultés personnelles non admises : Concernant la défense de M. A..., la cour a précisé que les "difficultés d'ordre privé... ne peuvent ôter aux manquements rappelés ci-dessus leur caractère de fautes de nature à justifier une sanction disciplinaire", soulignant ainsi la nécessité de demander autorisation pour les absences.
Interprétations et citations légales
1. Dispositions sur le licenciement : La décision se fonde sur l'article 39 du décret du 6 février 1991, qui établit les sanctions disciplinaires applicables aux agents contractuels. Ce texte précise que "le licenciement, sans préavis ni indemnité de licenciement" fait partie des sanctions possibles.
2. Rôle du juge dans les sanctions : L'interprétation faite par la cour sur le devoir d'examen du juge est cruciale. La cour rappelle que les droits des agents publics sont encadrés par des textes précis tels que "le juge de l'excès de pouvoir [...] doit rechercher si les faits reprochés [...] constituent des fautes de nature à justifier une sanction disciplinaire".
3. Absences et retards : En ce qui concerne les manquements de M. A..., la cour souligne que ses "trente-six journées d'absence non justifiées" et ses "nombreux retards [...] ont porté atteinte au bon fonctionnement du service", ce qui constitue une base solide pour une sanction disciplinaire.
Cette décision illustre l'importance de la régularité et du respect des obligations professionnelles au sein d'une administration publique, ainsi que le cadre juridique applicable aux agents non titulaires.