Résumé de la décision
M. C..., de nationalité égyptienne, a contesté un arrêté du préfet des Bouches-du-Rhône du 12 juillet 2018, lui enjoignant de quitter le territoire français. Le tribunal administratif de Marseille a rejeté sa demande d'annulation de cet arrêté. En appel, M. C... a soutenu que l'arrêté violait l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme et l'article 3-1 de la Convention internationale des droits de l'enfant. La cour a confirmé le jugement du tribunal administratif, considérant que le départ de M. C... ne portait pas atteinte disproportionnée à sa vie familiale et que l'intérêt supérieur de l'enfant n'était pas méconnu.
Arguments pertinents
1. Sur l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme : La cour a jugé que M. C... ne pouvait pas prétendre à une protection au titre de cet article, car il n'avait pas de relations régulières avec son fils né en 2014 et ne vivait pas avec lui. La cour a affirmé que "son départ ne portera pas une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale".
2. Sur l'article 3-1 de la Convention internationale des droits de l'enfant : La cour a souligné que l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale, mais a noté que M. C... ne vivait pas avec son fils et qu'il n'y avait pas d'impossibilité pour la cellule familiale de se reconstituer en Algérie ou en Égypte. Ainsi, l'obligation de quitter le territoire ne méconnaissait pas cet article.
Interprétations et citations légales
1. Article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme :
- "Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale." La cour a interprété cet article en considérant que l'ingérence dans ce droit doit être justifiée par des raisons légitimes, telles que la sécurité nationale ou la protection des droits d'autrui. Dans le cas de M. C..., la cour a conclu que son maintien en France ne pouvait pas être justifié par des liens familiaux suffisamment forts.
2. Article 3-1 de la Convention internationale des droits de l'enfant :
- "Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale." La cour a appliqué cet article en examinant la situation familiale de M. C... et a déterminé que l'intérêt supérieur de l'enfant n'était pas compromis par l'éloignement de M. C..., étant donné qu'il n'avait pas de relations régulières avec son fils.
3. Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile : Bien que non cité explicitement dans le jugement, ce code régit les conditions de séjour des étrangers en France et a été implicitement pris en compte dans l'évaluation de la situation de M. C..., qui était en situation irrégulière.
En conclusion, la cour a rejeté la requête de M. C..., considérant que les arguments avancés ne justifiaient pas l'annulation de l'arrêté préfectoral.