Résumé de la décision
Dans cette affaire, M. C... conteste un jugement rendu le 4 mai 2015 par le tribunal administratif de Nîmes, qui avait rejeté sa demande de décharge de cotisations supplémentaires d'impôt sur le revenu et de contributions sociales pour les années 2006 et 2007. Ces impositions étaient liées à des revenus considérés comme distribués par la SARL Crustadif, dont il est le gérant. M. C... soumet plusieurs arguments, notamment sur la tardivité de sa réclamation et l'irrégularité de la procédure. En rejetant l'appel, la Cour confirme la décision du tribunal en considérant notamment que la réclamation de M. C... était irrecevable et ne reposait pas sur des éléments susceptibles de rouvrir les délais de réclamation.
Arguments pertinents
1. Tardivité de la Réclamation : La Cour souligne que la réclamation déposée par M. C... le 17 avril 2013 était tardive, car elle ne respectait pas le délai de réclamation défini par le code des procédures fiscales. Selon l'article R. 196-1 du livre des procédures fiscales, les réclamations doivent être présentées au plus tard le 31 décembre de la deuxième année suivant l'événement motivant la réclamation, ce qui n'était pas le cas ici.
> « les impositions contestées ont été mises en recouvrement le 30 avril 2009, le 15 juillet 2009 et le 31 août 2009 ; la réclamation présentée le 17 avril 2013 par M. C... était tardive ».
2. Procédure de Rectification : La proposition de rectification en date du 18 décembre 2008 imposait le respect d'un délai de réclamation spécial. M. C... n’a pas respecté ce délai non plus.
> « le délai spécial de réclamation expirait le 31 décembre 2011 ; la réclamation présentée le 17 avril 2013 par M. C... était également tardive ».
3. Événement Justificatif : La Cour conclut que la demande de régularisation déposée auprès des autorités espagnoles ne peut être considérée comme un événement au sens de l'article R. 196-1 c) propice à rouvrir le délai de réclamation.
> « le dépôt [...] d'une demande de régularisation [...] ne saurait constituer un événement [...] susceptible de rouvrir le délai de réclamation ».
Interprétations et citations légales
- Article R. 196-1 du livre des procédures fiscales : cet article précise les délais de réclamation, stipulant que les réclamations doivent être soumises au plus tard à la fin de la deuxième année qui suit la mise en recouvrement ou l'événement motivant. La Cour applique strictement cette règle pour juger de la recevabilité des réclamations.
- Article R. 196-3 du livre des procédures fiscales : cet article fixe un délai spécifique pour les réclamations en cas de proposition de rectification de l'administration. La Cour interprète que ce délai est également impératif, et tout dépassement entraîne l'irrecevabilité de la réclamation.
- Article L. 169 du livre des procédures fiscales : cet article traite de la durée du droit de reprise de l'administration des impôts, ce qui est fondamental pour déterminer les délais applicables aux réclamations des contribuables.
En conclusion, la décision de la Cour réaffirme l'importance de respecter les délais de réclamation en matière fiscale. Les arguments présentés par M. C... n'ont pas permis de contester la tardivité et l'irrecevabilité de sa demande, conduisant ainsi à la confirmation du jugement du tribunal administratif.