Résumé de la décision
La société civile immobilière (SCI) Villa Arpège a déposé une requête en annulation d'un jugement du tribunal administratif de Nice, daté du 23 mai 2019, concernant des impositions litigieuses. Elle a également demandé la suspension de l'exécution de ces impositions, arguant de l'urgence et de l'existence de doutes sérieux quant à la légalité des impositions. Le ministre de l'action et des comptes publics a contesté cette requête, soutenant que l'urgence n'était pas justifiée et qu'aucun moyen ne permettait d'envisager une décharge des impositions. La cour a finalement rejeté la requête de la SCI, considérant que les moyens avancés ne créaient pas de doute sérieux sur le bien-fondé des impositions.
Arguments pertinents
1. Condition d'urgence : La cour a souligné que pour qu'une suspension soit accordée, il doit être démontré que l'urgence justifie cette mesure. Elle a précisé que l'évaluation de l'urgence repose sur la gravité des conséquences potentielles de l'obligation de paiement immédiat pour le contribuable.
2. Doute sérieux sur les impositions : La cour a constaté qu'aucun des moyens invoqués par la SCI Villa Arpège ne créait, en l'état de l'instruction, un doute sérieux sur la légalité des impositions. Cela a conduit à la conclusion que la requête devait être rejetée.
> "Aucun des moyens invoqués par la SCI Villa Arpège n'est manifestement de nature, en l'état de l'instruction, à créer un doute sérieux sur le bien-fondé des impositions."
Interprétations et citations légales
La décision s'appuie sur les dispositions du Code de justice administrative - Article L. 521-1, qui stipule que le juge des référés peut ordonner la suspension d'une décision administrative lorsque deux conditions sont remplies : l'urgence et l'existence d'un moyen créant un doute sérieux sur la légalité de la décision.
1. Urgence : La cour a précisé que l'urgence doit être appréciée en fonction des conséquences que pourrait avoir l'obligation de paiement immédiat pour le contribuable. Cela implique une évaluation des capacités financières du contribuable à faire face aux impositions.
2. Doute sérieux : La cour a également rappelé que le contribuable doit démontrer qu'il existe des moyens susceptibles de remettre en question la régularité de la procédure d'imposition ou le bien-fondé de l'imposition elle-même.
> "Le prononcé de cette suspension est subordonné à la double condition, d'une part, qu'il soit fait état d'un moyen propre à créer, en l'état de l'instruction, un doute sérieux sur la régularité de la procédure d'imposition ou sur le bien-fondé de l'imposition."
En conclusion, la cour a rejeté la requête de la SCI Villa Arpège, considérant que les conditions légales pour la suspension de l'exécution des impositions n'étaient pas remplies.