Résumé de la décision
M. B... a contesté un jugement du tribunal administratif de Nice du 9 février 2017 qui avait accordé une décharge partielle de ses impositions fiscales, tout en rejetant le surplus de ses demandes. En appel, M. B... soutenait que les sommes en litige n'étaient que des versements transitant par son compte et que la mise en demeure émise par la direction générale des finances publiques ne respectait pas les exigences légales. La Cour a rejeté la requête de M. B..., confirmant que ce dernier ne parvenait pas à établir le caractère exagéré des impositions et que les contestations sur la mise en demeure relevaient de la compétence du juge judiciaire, non du juge administratif.
Arguments pertinents
1. Répartition de la charge de la preuve : La Cour rappelle que selon l'article L. 193 du livre des procédures fiscales, c'est à M. B... de prouver que les impositions contestées sont exagérées. Cela renforce le principe selon lequel le contribuable doit justifier de la véracité de ses allégations face à l'administration fiscale.
2. Incompétence du juge administratif sur les actes de recouvrement : La Cour souligne, se basant sur l'article L. 281 du livre des procédures fiscales, que les contestations relatives aux actes de recouvrement, comme la mise en demeure, relèvent de la compétence des juges judiciaires. "Il n'appartient pas au juge administratif de connaître des contestations en la forme des actes de recouvrement", ce qui implique une stricte répartition du contentieux entre les juridictions administratives et judiciaires.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 193 du livre des procédures fiscales : Cet article précise que la charge de la preuve en cas d'évaluation d'office pèse sur le contribuable. En vertu de ce cadre législatif, M. B... devait démontrer le caractère excessif de son imposition, ce qu'il n'a pas réussi à faire.
2. Article L. 281 du livre des procédures fiscales : La Cour interprète cet article pour établir une distinction claire entre les types de contestations susceptibles d'être portées devant les juridictions administratives versus les juridictions judiciaires. Les contesterions sur la régularité formelle d'un acte de recouvrement doivent être traitées par le juge judiciaire, affirmant que “les moyens soulevés par le requérant contre la mise en demeure de payer... ne peuvent qu'être écartés comme portés devant une juridiction incompétente”.
Ces principes soulignent l'importance de la rigueur dans la procédure fiscale et la nécessité pour les contribuables de choisir la bonne voie de recours en fonction des spécificités de leur contestation. En somme, la décision Amènera les contribuables à bien évaluer la nature de leurs litiges fiscaux pour déterminer la juridiction compétente.