Résumé de la décision
Cette affaire concerne une requête d'appel de Mme A..., représentée par Me Gougot, contre un jugement du tribunal administratif de Bastia du 30 janvier 2020, qui avait annulé un permis de construire délivré par le maire de Zonza à Mme B... A.... Mme A... conteste le jugement en soutenant qu'il est insuffisamment motivé et que l'arrêté ne méconnait pas les dispositions de l'article L. 121-8 du code de l'urbanisme. La Cour a finalement rejeté la requête d'appel de Mme A..., confirmant le jugement du tribunal administratif.
Arguments pertinents
- Motivation du jugement : La Cour a soutenu que le jugement attaqué est suffisamment motivé. Mme A... n'est pas fondée à prétendre le contraire.
- Application de l'article L. 121-8 du code de l'urbanisme : La Cour a examiné la possibilité de construction dans des zones littorales, soulignant qu'une construction ne peut être autorisée que dans des zones précédemment urbanisées : "Les constructions peuvent être autorisées dans les communes littorales en continuité avec les agglomérations et villages existants."
- Espace naturel vs urbanisation : La Cour a noté que le terrain concerné se situe à la frontière d'un vaste espace naturel et n'est pas caractérisé par une urbanisation significative, ce qui justifie l'annulation de l'arrêté.
Interprétations et citations légales
- Article L. 121-8 du code de l'urbanisme : Cet article précise les conditions d'extension de l'urbanisation, stipulant qu'"aucune construction ne peut en revanche être autorisée, même en continuité avec d'autres, dans les zones d'urbanisation diffuse éloignées de ces agglomérations et villages." Cette définition est cruciale pour avoir un cadre clair sur les zones où la construction est permise.
- Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (PADDUC) : La Cour a également invoqué le PADDUC pour expliquer que les critères d'identification d'une agglomération ou d'un village incluent des aspects de permanence, d'importance et de densité significative de constructions. "-" […] un village est identifié selon des critères tenant à la trame et la morphologie urbaine."
- Légalité des actes administratifs : La Cour a rappelé que "la légalité d'un acte administratif s'appréciant à la date de son édiction", renforçant ainsi l'argument selon lequel des permis antérieurs ou futurs ne peuvent influencer la légalité de l'arrêté en question.
En conclusion, la décision de la Cour souligne l'importance de respecter les critères de densité et de continuité des constructions établis par le code de l'urbanisme, tout en confirmant la légalité de l'annulation du permis de construire.