Résumé de la décision
La société Arval Luxembourg a contesté un jugement du tribunal administratif de Strasbourg qui l'avait condamnée à une amende pour contravention de grande voirie. Les faits reprochés concernent la circulation et le stationnement non autorisés d'un véhicule, lui appartenant, sur le chemin de halage menant à l'écluse de Talange. La Cour a annulé le jugement du tribunal administratif, notant que le véhicule était sous la garde de la société DLSI au moment des faits, et a prononcé la relaxe de la société Arval Luxembourg des poursuites engagées à son encontre, arguant que l'infraction ne lui était pas imputable.
Arguments pertinents
1. La responsabilité en matière d'infraction : La Cour a souligné que pour qu'une personne soit poursuivie pour contravention de grande voirie, elle doit être soit celle qui a commis l'infraction, soit celle sous la garde de laquelle se trouvait le bien à l'origine de l'infraction. Comme indiqué par la Cour : "la personne qui peut être poursuivie… est soit celle qui a commis… soit celle sous la garde de laquelle se trouvait la chose…".
2. Constatations factuelles : La Cour a constaté que M. A..., l'employé qui conduisait le véhicule, travaillait pour la société DLSI au moment des faits et que le véhicule était loué à celle-ci, précisant que "l’infraction n’a pas été commise par ou pour le compte de la société Arval Luxembourg".
Interprétations et citations légales
- Code des Transports : La Cour a fondé sa décision sur l'application des principes régissant les contraventions de grande voirie. Le texte indique que la responsabilité peut incomber au propriétaire du véhicule "sous la garde de laquelle se trouvait la chose qui a été la cause du dommage".
- Article 1er du Code des Transports : En appliquant le code, la Cour a jugé que malgré la propriété du véhicule, celle-ci n'impliquait pas une responsabilité sur la société Arval Luxembourg, la cours a ainsi affirmé : "il est à juste titre soutenu que le véhicule ne se trouvait pas sous sa garde…".
- Code général de la propriété des personnes publiques et Code de justice administrative : Ces références légales ont servi de cadre général pour apprécies correctement les devoirs et responsabilités relatifs à la gestion et à l'utilisation des biens publics.
En somme, la Cour a interprété les dispositions légales pour établir que la responsabilité en matière de contravention ne repose pas uniquement sur la propriété d'un bien, mais sur la garde effective de ce dernier au moment des faits, renforçant ainsi la nécessité d'analyses factuelles précises dans des affaires de responsabilité administrative.