Résumé de la décision
La SARL H2I a interjeté appel d'un jugement du tribunal administratif d'Orléans qui avait rejeté sa demande de décharge des cotisations supplémentaires sur la valeur ajoutée, au motif que des dotations aux amortissements pour des hélicoptères loués pendant moins de six mois ne pouvaient être prises en compte dans le calcul de la valeur ajoutée, conformément à l'article 1586 sexies du code général des impôts. La cour a confirmé le jugement en rejetant la requête, en précisant que la durée de location de moins de six mois exclut légalement ces dotations de l'assiette des impositions.
Arguments pertinents
1. Interprétation de la loi : La cour a affirmé que l'article 1586 sexies du code général des impôts stipule clairement que "pour le calcul de la valeur ajoutée, peuvent seules être prises en compte les dotations aux amortissements pour dépréciation afférentes aux biens corporels donnés en location lorsque cette location excède une durée de six mois". Cette interprétation a amené à conclure que l'administration fiscale a agi à bon droit en excluant les dotations pour les locations inférieures à cette durée.
2. Non-fondement des arguments de la SARL H2I : La cour a jugé que les points de l'instruction BOI-CVAE-BASE-20-20130221 invoqués par la SARL H2I ne contenaient pas d'interprétation formelle différente de celle appliquée, renforçant ainsi le refus de la requête.
3. Conclusion : En s'appuyant sur les dispositions législatives, la cour a conclu que la SARL H2I n'était pas fondée à contester le jugement du tribunal administratif, et a rejeté la requête dans son intégralité.
Interprétations et citations légales
Article pertinent :
- Code général des impôts - Article 1586 sexies : " La valeur ajoutée est égale à la différence entre : / a) D'une part, le chiffre d'affaires [...] b) Et, d'autre part [...] - les dotations aux amortissements pour dépréciation afférentes aux biens corporels donnés en location ou sous-location pour une durée de plus de six mois [...]".
Dans cette décision, la cour a strictement respecté l'interprétation littérale de la loi, ainsi que les éléments de fait établis dans le dossier. L'absence de flexibilité dans l'interprétation de la durée de location prévue par l'article 1586 sexies met en lumière la rigueur des réglementations fiscales concernant les amortissements. La cour a également renvoyé à l'inefficacité des arguments de la SARL H2I, qui ne remettent pas en cause la base légale sur laquelle reposait la décision administrative.
En conclusion, cette décision démontre l'importance d'une compréhension précise des dispositions fiscales et des instructions administratives, ainsi que la nécessité pour les contribuables de se conformer rigoureusement aux délais stipulés pour des deductions fiscales.