Résumé de la décision
La cour administrative d'appel a été saisie par M. B..., gérant de la SCI du 19 rue de la Véga, qui contestait un jugement du tribunal administratif de Nantes ayant rejeté sa demande de décharge de suppléments d'impôt sur le revenu et de contributions sociales. M. B... a argué que l'administration fiscale n'avait pas respecté les dispositions de l'article L. 77 du livre des procédures fiscales, lesquelles impliquent l'application automatique du mécanisme de "cascade" lors des vérifications simultanées. La cour a rejeté cette argumentation, concluant que l'administration n'était pas tenue de proposer ce mécanisme en raison d'une absence de demande de M. B... et a estimé qu'une application de ce mécanisme n'aurait pas eu d'effet positif pour lui, étant donné une non-application de la TVA par la société.
Arguments pertinents
1. Application automatique du mécanisme de la "cascade" : La cour a affirmé que l'administration fiscale n'était pas contrainte de proposer l'application de la "cascade" à M. B..., soulignant que, conformément à l'article L. 77, "l'administration doit, sauf demande expresse du contribuable, appliquer d'elle-même le mécanisme [...]". Cela a servi à écarter la prétendue irrégularité procédurale avancée par M. B....
2. Absence d'effet du mécanisme de la "cascade" : Même en supposant une contestation de sa part sur l'absence de mise en œuvre de ce mécanisme, l'administration a justifié que la SCI du 19 rue de la Véga n'avait pas versé la TVA due, ce qui aurait annulé tout avantage de l'application de la "cascade". En effet, la cour a précisé que "si l'administration fiscale avait appliqué le mécanisme de la cascade, celui-ci serait demeuré sans effet", car la société avait généré un profit correspondant à la TVA non acquittée.
Interprétations et citations légales
1. Article L. 77 du Livre des procédures fiscales : L'article souligne que, lors de vérifications simultanées, les suppléments d'impôt sur le revenu ou l'impôt sur les sociétés doivent être diminués du montant de la TVA non acquittée, et cela, sauf demande expresse du contribuable. Ainsi, la cour interprète cet article comme établissant que l'administration fiscale assume la responsabilité de l'application du mécanisme, à moins d'une demande spécifique du contribuable ; ce qui, ici, n'a pas été respecté par M. B.... La citation clé est :
> "En cas de vérification simultanée des taxes [...] le supplément de taxes [...] afférent à un exercice donné est déduit [...] sauf demande expresse des contribuables."
2. Prescription de l'impôt : La question de la prescription a été soulevée par M. B..., qui a fait valoir que la non-proposition du mécanisme devait avoir des conséquences sur la prescription. Toutefois, la cour a jugé que l'absence de proposition n'interrompait pas la prescription puisque la société avait des profits non comptabilisés, limitant ainsi l'argumentation de l'irrégularité de procédure.
En résumé, la cour a conclu que M. B... ne pouvait pas faire valoir que le jugement du tribunal administratif était erroné, ce qui a conduit à un rejet de sa requête pour l'ensemble des motifs avancés.