Résumé de la décision
M. B... et Mme A..., représentés par leur avocat, ont déposé une requête en appel suite au rejet par le tribunal administratif de Nantes de leur demande d'annulation d'une décision implicite de la commission de recours contre les décisions de refus de visa. Ils contestaient la décision des autorités consulaires françaises à Dacca qui avait refusé la délivrance d'un visa de long séjour pour Mme A... et leurs enfants. La cour d'appel a décidé de rejeter leur requête, considérant que les arguments avancés n'étaient pas fondés et que le tribunal de première instance avait correctement jugé l'affaire.
Arguments pertinents
1. Lien marital et liens de filiation : M. B... et Mme A... soutiennent que leur lien marital et leurs liens de filiation avec leurs enfants sont établis. Cependant, la cour a estimé qu'ils n'apportaient pas d'éléments nouveaux permettant de contester la décision initiale.
> "Les intéressés se prévalent d'actes civils bangladais récemment mis en ligne dont ils reconnaissent eux-mêmes qu'ils comportent des erreurs."
2. Erreur manifeste d'appréciation : Ils affirment que la décision est entachée d'une erreur manifeste d'appréciation. La cour a écarté cet argument en rappelant que les requérants n'ont pas présenté d'éléments probants.
3. Droits de l'homme : M. B... et Mme A... soutiennent que la décision méconnaît l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme. La cour a conclu que cet argument n'était pas suffisamment étayé, à la lumière de la situation familiale examinée.
> "Les moyens tirés des stipulations de l'article 8 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales sont rejetés."
Interprétations et citations légales
1. Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme : Article 8 met en avant le droit au respect de la vie privée et familiale. Dans ce cas, la cour a jugé que les intéressés n'avaient pas prouvé que leur situation familiale était suffisamment préjudiciable pour justifier l'octroi du visa.
> "Il n'est pas démontré que la décision contestée mènerait à une violation des droits prévus par l'article 8."
2. Code de justice administrative : Article L. 761-1 stipule que les frais non compris dans les dépens peuvent être mis à la charge de l'État. La cour a rejeté la demande de M. B... et Mme A... sur ce point, indiquant qu’aucune décision favorable n’ayant été rendue en leur faveur, les frais de justice ne pouvaient pas être remboursés.
> "Les conclusions tendant au bénéfice des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées."
Dans l'ensemble, la cour a fondé sa décision sur le fait que les appelants n'avaient pas apporté d'éléments nouveaux ou pertinents permettant de remettre en cause la décision de la commission de recours, confirmant ainsi l'absence de fondement juridique à leur appel.